COP15 : UN PREMIER PAS

COP15 : UN PREMIER PAS

23 décembre 2022
Catégorie(s) :

Biodiversité

Même s’il est loin d’être parfait, l’accord international de la COP15 en faveur de la préservation de la biodiversité, conclu lundi à Montréal sous l’égide des Nations unies, est un premier pas indispensable dans la lutte globale contre les menaces que fait peser sur notre environnement l’« anthropocène ».

Ou plutôt faut-il dire le « capitalocène », cet autre nom de l’ère géologique actuelle que certains scientifiques commencent à utiliser, car il a le mérite de prendre en compte la prédominance des critères ravageurs pour notre planète imposés par le capital sur l’activité humaine.

Les États s’engagent à préserver 30 % des terres et des mers du globe.

L’accord de Montréal vient combler le vide juridique existant en matière de protection du vivant. À la différence des activités ayant un impact sur le climat, soumis au cadre posé par les accords de Paris ratifiés par la COP21 en 2015, aucune convention ne fixait les objectifs et les engagements des nations touchant aux équilibres de la faune et de la flore. C’est chose faite avec cet accord par lequel les États s’engagent, d’ici à 2030, à préserver 30 % des terres et des mers du globe, à réduire de moitié les risques liés à l’usage de pesticides ou encore à favoriser l’agroécologie.

Certes, ces engagements ne sont qu’un début et ne suffiront pas à inverser une tendance terriblement mortifère pour l’humanité et le vivant. Ils appellent plus largement à un changement complet de mode de production, d’échange et de consommation – en clair, une révolution – qui substitue d’autres critères, sociaux, démocratiques, économiques et écologiques, à ceux de la rentabilité et du profit.

Outre le caractère peu contraignant de cet accord, les moyens financiers demeurent limités, avec 30 milliards par an versés par les pays riches jusqu’en 2030. Et quand on sait le bilan des précédents objectifs d’Aichi sur la biodiversité signés en 2010 – aucun n’a été atteint –, on est en droit d’être sceptique. En ce domaine comme dans tant d’autres, la volonté politique est déterminante. Ce qui justifie l’espoir est que les temps changent. 2023 ne sera pas 2010, la conscience écologique des peuples ne cesse de se renforcer. C’est sur eux qu’il faut compter.

Partager l'article :

Les dernières actus

L’AUBE QUI A FAIM

Pauvreté - Pouvoir d’achat Dans les ombres de la sérénité champenoise, le département de l’Aube résonne d’une réalité souvent occultée : la pauvreté. Les ruelles de Troyes ne racontent pas seulement l’histoire médiévale, mais aussi...

PAUVRES TROYENS

Pauvreté - Pouvoir d'achat Avec un taux de pauvreté de 16.2% la misère dans l’Aube est encore plus forte qu’au niveau national (14.5%). L’essence même de la politique locale est d’agir afin de gommer un...

QUESTION DE POINT DE VUE

De toutes les motivations à refuser la réforme des retraites, la peur de la précarité en fin de carrière était la plus importante. Les salariés savaient très bien qu'à 55 ans s'ouvrait une période incertaine...

RELAXATOR

Éric Dupond-Moretti a sauvé son maroquin. Jugé pour prises illégales d'intérêts, relaxé, il reste ministre de la Justice, comme l'a confirmé E. Borne, accourue toutes affaires cessantes le féliciter et se faire tirer le portrait...
1 2 3 282

Vous ne voulez rater aucun numéro de la Dépêche ?

Abonnez-vous, vous recevrez chaque numéro dans votre boîte aux lettres.
Je m'abonne

© 2023 - La Dépêche de l’Aube

Création : Agence MNKY

magnifiercrossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram