Lettre à Messieurs Mélenchon, Bompard et Faure, et à toutes celles et ceux qui n'ont de cesse de féliciter Monsieur Quatennens...
Non une gifle n’est pas un “acte sexuel” mais bel et bien un viol. Voici ce qu’en dit le Larousse : nom masculin singulier
• acte de pénétration sexuelle commis ou tenté par violence.
• action de transgresser un commandement, une loi, une règle.
• action de pénétrer dans un lieu interdit.
En cas de mariage, il y a transgression du code du mariage. C’est un viol moral, c’est le viol de la personnalité intime, c’est de la dégradation de personne.
C'est un acte qui reflète le degré de soumission, de dépendance qui est installé entre deux êtres humains. Avant d’en arriver à la gifle, la personne, la victime, ici l’épouse a déjà vécu, subi, digéré, une atmosphère de harcèlement moral, pesante, déstabilisante, isolante, instaurée jour après jour, heure après heure, qui l'a ramené à l’état d’enfant susceptible d’accepter l'acte de correction infligé par l'autorité : ladite gifle.
Une gifle n’est pas un acte anodin, c’est un geste pour asseoir son autorité, sa supériorité.
Mme Quatennens, a fait un acte de bravoure. En s’opposant à son agresseur, elle s’est dégagée de la toile tissée autour d'elle. Celle qui visait à la faire culpabiliser sans mot dire, celle qui devait lui faire ressentir la honte, celle qui devait la persuader d'être indigne de toutes marques d'affections...
En allant jusqu’à déposer une plainte, elle a dévoilé au grand jour la personnalité de son agresseur… elle met un terme à ses agissements et reprend le contrôle de sa vie, par ses propres moyens et par sa seule volonté : elle se réapproprie sa dignité. Bravo Madame Quatennens !
Merci d'avoir lutté, non seulement pour vous, mais aussi pour toutes les autres qui ont un jour subi la même chose. Vous encouragez d’autres femmes, mères, concubines, épouses ou filles à se relever, à se dresser contre l’agresseur, à s'opposer à la première gifle...
Avec vous nous voulons crier : plus jamais ça !!
GRAZIELLA
Les élections « générales » italiennes ( il s’agissait d’élire 200 sénateurs et 400 députés qui composent le Parlement ) mettent en évidence, une fois de plus, à quel point les politiques ultra-libérales commanditées depuis Bruxelles, le glanage d’idées de l’extrême droite, les passerelles et les « ni-ni » complices, jettent les peuples entre les griffes de la bête immonde.
Élections ! disent les aficionados du parlementarisme, livide désormais d’avoir été saigné à blanc pour transfuser le « marché » et ses profiteurs. Un parlementarisme aussi rongé et poreux a permis l’accès au pouvoir de Mussolini en 1924 et de Hitler en 1933. « Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort », peut-on lire sur le fronton de l’Hôtel de Ville de Troyes. À Lagny aussi, sur une arche. Bon sang ! Comment ne pas comprendre que l’extrême droite est la mort de la Liberté, de l’Egalité, de la Fraternité ?
Parmi la gauche, caresses dans le sens du poil ou en tapinois, certains guignent un électorat dit « déboussolé ». Je n’ai, pour ma part, ni les yeux de Chimène pour les brebis égarées, ni l’angélisme de monseigneur Myriel des Misérables d’Hugo. « Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre », est-il dit dans le Manifeste du Parti Communiste. L’histoire a rendu son verdict sur l’extrême droite en général et sa kyrielle de déclinaisons.
Les associations mémorielles (notamment dans l’Aube) font un travail de fourmi, remarquable - et salutaire -, d’investigation et de pédagogie pour débusquer hors de la nuit et du brouillard les Gorgones brunes.
L’extrême droite, c’est les trains de la mort, c’est le Vél’d’Hiv, c’est les décapités à la hache ( comme Raymond Birer de Romilly ), les pendus avec une corde à piano… Je n’en démordrai jamais. Je suis certainement un vieux con.
RÉMI
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