Au moment où les Iraniennes essaient de se libérer du joug religieux avec pour chant de ralliement Bella Ciao, les Italiens ont élu une admiratrice du Duce. Et l'UE dit seulement « la répression des manifestations en Iran est disproportionnée », car l'Iran est un fournisseur de gaz et la vie des femmes ne pèse rien face au profit économique.
Les médias français se sont d'ailleurs beaucoup intéressés à l'ascension fulgurante de Giorgia Meloni, quelques-uns à Luigi de Magistris, soutenu par Mélenchon mais qui n'a pas eu d'élu, aucun à Nicolà Frantoianni, ex Rifondazione comunista et actuel secrétaire de Sinistra Italiana (Gauche italienne).
Pour ces élections il s'était allié avec les Verts, de gauche en Italie, et cette formation, Alleanza Verdi Sinistra, a fait 3,86%, ce qui lui permet d'avoir 12 représentants à la Chambre et 4 au Sénat. N. Frantoianni dit les choses clairement : « Je m’opposerai de toutes mes forces à toute tentative de réaliser ce qui est pour la droite un objectif politique : faire la guerre non à la pauvreté mais aux pauvres. Et donc pour la droite, toute initiative politique contre la pauvreté devient un gaspillage. La droite veut et a toujours voulu une société plus divisée et plus faible. »
C'est si vrai qu'une des premières mesures que Meloni veut mettre en place est de supprimer le revenu de citoyenneté (780€) attribué depuis 2019 aux plus pauvres. La manière dont E. Macron veut imposer sa réforme des retraites procède du même raisonnement : l'être humain n'est intéressant que productif, c'est-à-dire exploitable ; improductif sa situation n'a pas d'intérêt. Ses cotisations, si, puisqu'il est question, à son détriment, d'en affecter une partie à d'autres postes budgétaires. Pour éviter sûrement un gaspillage...
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