La belle image propulsée par les médias de l’homme providentiel se lézarde. À trop en faire un héros, on va finir par se compromettre et le ton change. L’adulation unanime de nos idéologues de profession et des « communicants » du Château, pourrait un jour leur revenir en boomerang.
Avant la guerre, il n’était déjà plus très populaire en son pays, lui qui avait prétendu éliminer toute la corruption et avait été pris la main dans le sac de sa propre corruption.
Ce Pays pauvre, énormément corrompu, qui depuis son indépendance avait déjà perdu 5 millions d’habitants, au PIB et à la natalité en berne attendait bien davantage de lui.
Avec la guerre, il a pu redorer son blason, la comédie, cette fois du meilleur des combattants retranché en son palais, pouvait reprendre. Toujours est-il que dans la presse internationale, on parle désormais de lui avec plus de retenue et moins d’enthousiasme et l’on cite :
• Un rapport d’Amnesty mettant en cause l’implantation de bases militaires, bases de tirs et stocks de munitions au sein des populations civiles,
• La présence de son nom sur les listes des Pandora Papers pour ses nombreux placements à l’étranger via ses Sociétés Offshore et son évasion fiscale, cité de nouveau par le journal conservateur « Die Welt » outre Rhin,
• La séance photo du couple Zelensky dans « Vogue » par une célèbre photographe américaine qui a fait grincer des dents et émerger le reproche « d’une esthétisation de la guerre ».
Et qu’en sera-t-il demain des révélations concernant l’assassinat de Daria Douguina ou les bombardements sur la centrale de Zaporijjia ?
Combien dénombrerons-nous de nouveaux témoignages de soldats ukrainiens envoyés à l’abattoir et abandonnés sous les bombes qui, épuisés, racontent leur « enfer », sans soutien ni aucun contact, selon un envoyé spécial du figaro.
Et puis ses injonctions et leçons faites aux leaders Européens finissent aussi par fatiguer. Comme les conséquences sociales et économiques de l’embargo, inflation généralisée pour les peuples du vieux continent, et menaces de famine pour ceux qu’on dit de la périphérie.
Doute, lassitude, revirement, rééquilibrage ? Les choses ne sont jamais si simples et la vérité comme toujours s’impose et ne finira pas de s’imposer. Si la lézarde se propage, la statue Zelinsky pourrait bientôt tomber en poussière.
José Alvarez
NDLR : L’invasion de l’Ukraine par la Russie étant toujours condamnable et inadmissible, notre chroniqueur aborde cependant un point sensible de la personnalité du Pt Zelinsky.
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