C’est l’été de tous les records. Température, sécheresse, feux, orages, eaux… désespoirs ! De « sommets » cérémonieux et encroûtés sourdent des mesurettes pusillanimes illico corsetées par une kyrielle d’atermoiements, de dérogations et de passe-droits : consensus international oblige.
Voilà pourtant des dizaines d’années que l’on sait, que la science a gommé l’hypothétique des prévisions et dit les causes et les fautifs, que ses « projections » se réalisent, voire sont peut-être – pour longtemps encore ? – en deçà d’un futur bien plus radieux. Qu’a-t-on fait ? Broutilles et chicornes de cour de récré sur à qui revient la plus grande faute. Après nous la sécheresse ! Tant qu’il y a du profit, il y a de l’espoir !
Dickens, au XIXème siècle, portraiturait Londres encrassé de suie, toussant dans les brouillards gras, la Tamise exsudant de son eau huileuse un remugle fétide. C’était aux débuts du « décollage » du capitalisme. Aux Crésus de l’époque, d’autres ont succédé. Dynasties ou clans, sectateurs idolâtres et zélés d’un système mortifère pour toute l’humanité et la planète.
Assez de « greenwashing », de prophétesses prépubères aux homélies scénarisées, de tartufferies d’« écoresponsabilité », de biopolichinelleries ( l’enfer est, dit-on, pavé de bonnes intentions ), inaccessibles de par leurs prix pour beaucoup de consommateurs. Assez d’enfumages sur toute la palette des nuances de vert !
Einstein : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont créé ». Oscillant comme la lame tranchante du pendule d’Edgar Poe, la catastrophe se rapproche. Le capitalisme ne résoudra pas le dérèglement climatique puisque c’est lui qui a créé le problème. La solution ? Suivre le bon conseil de monsieur Albert.
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