17,7 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre 2022 ; deux fois plus que pour la même période de l’an dernier. Quant à l’impôt payé, les réservoirs de l’Etat sont dans le rouge. Deux fois zéro égale zéro. Plutôt que de « taxer », Mme Borne préfère « demander d’aider les Français ». TotalEnergies se fend donc d’un « geste commercial » : un os à ronger équivalant à 0,2% de son chiffre d’affaires 2021.
« Il faut pomper Total », dit le député PCF Sébastien Jumel. Marchais en 1981 : « au-dessus de 4 millions [de francs !], 100% d’impôt, je prends tout. » Car finalement, c’est quoi le Déficit ? C’est le Tonneau des Danaïdes des aides financières publiques et des exonérations de cotisations patronales ; c’est les privatisations et les ventes à la découpe, façon « Black Friday » ; c’est les centaines de milliards des truanderies fiscales.
On prend tout ! A fortiori lorsque l’hypertrophie de la rente - c’est le cas de Total - est un pactole tiré de spéculations sur les sources d’énergies et les matières premières. Quand des multinationales alignent des chiffres supérieurs à des budgets d’État, il y a un problème. Mme Borne, d’indécence et de duplicité, leur demande juste « d’aider », alors qu’elle prépare un chapelet de lois scélérates pour obliger péremptoirement les Français à se resserrer la ceinture.
Total, LVMH, Lactalis et Cies : « il y a des gardes à vue qui se perdent », a dit Ruffin. Et la loi ? Les « contraintes par corps » sont applicables à toute « personne solvable [qui] ne s’acquitte pas de ses obligations pécuniaires envers le Trésor Public ».
Total, les « Big Pharma », les GAFAM, les trusts maquillés : pas d’hypocrite supplique, on pompe pour remplir les cuves de la Sécu, des retraites, de l’école et de l’hôpital publics. La « zonzon » ou le pognon. Point.
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