Vous n’allez tout de même pas nous faire encore de la politique avec ce qui nous arrive. La canicule, les incendies de forêt, ce sont des phénomènes naturels. L’homme est petit devant la nature. Je m’attendais à ce que mon interlocuteur me parle du bondieu, cause de tout cela et punissant les hommes pour leurs débordements. Et comme je suis d’une parfaite mauvaise foi, je lui glisse dans l’oreille qu’autrefois, les Terriens cherchaient des causes à leurs malheurs, qu’ils avaient trouvé dieu (déguisé en père fouettard) et que c’était une façon pour eux de faire de la politique.
Il y en a qui tentent de détourner notre attention par l’arrestation d’un imprudent ou d’un incendiaire. Revenons aux vrais problèmes, ce que la politique aurait dû mettre en oeuvre pour parer au feu, empêcher les catastrophes écologiques. Il suffit de se pencher sur l’état des forêts devenues particulièrement vulnérables. La flotte des canadairs est-elle suffisante ? Non ! Elle est même vieillissante, obsolète, non entretenue. A-t-on assez de pompiers ? - Les communes abandonnent le recrutement de volontaires. Alors faut-il parler de politique ? - D’inertie politique., oui ! Ce sont les activités humaines qu’il faut montrer du doigt. C’est-à-dire politiques.
Depuis février EDF freine la production hydraulique pour assurer l’irrigation agricole. Tout se dégrade en même temps car l’économie, le tourisme, l’agriculture, le social, toute la vie du pays est connectée, mais se fait concurrence. Nous sommes face à l'impuissance absolue de la rationalité occidentale. Ne faudrait-il pas interroger la gestion amérindienne ou sibérienne de la forêt ? Ce qui ne serait pas revenir au passé mais à la raison. Pour tous nos problèmes vitaux, il faudrait changer de paradigme. Non pas faire du passé table rase mais du futur table bien dressée pour y accueillir tout le monde.
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