Troyes
La ville de Troyes a donné son feu vert pour la transformation de deux lieux emblématiques en hôtels de luxe, l’hôtel de la Licorne, propriété du département, et l’hôtel Juvénal des Ursins, propriété de la ville.
peut visiter notre belle ville et y dépenser sa fortune. Il existe déjà des hôtels chers à Troyes, la Maison de Rhodes, le Champ des oiseaux dans lesquels on ne dort qu’au-dessus de 300 € la nuit.
Pour les petites bourses, il y a le feu rouge à l’entrée. Un promoteur, M. Gublin, (SARL G Group) a donc sollicité de transformer l’ancienne gendarmerie quai Dampierre, en hôtel 5 étoiles avec restaurant à l’avenant. Il s’appellera La Licorne. C’est le nom qu’il portait au 15ème siècle.
C’est très courant quand on veut faire accepter la perte de son patrimoine, on va fouiller dans le passé du bâtiment. Quand on voulut vendre la Bourse du travail au commerce en lui retirant son histoire syndicale, on se rappela, qu’au tout début, la Bourse fut dédiée à la bonneterie. Le bâtiment possède une valeur patrimoniale exemplaire d’autant qu’il est placé non loin de la cathédrale et de la Cité du vitrail.
L’autre lieu bradé au privé c’est le fameux hôtel Juvénal des Ursins, rue Champeaux, un joli fleuron de notre patrimoine. Certes, il est difficilement aménageable en hôtel mais on y installera, avec l’apport de matériels adaptés, un bar de luxe appelé bar-lounge, car la mode des mots anglais fait fureur et que bar-salon ne serait pas assez attrape-bobos.
On se rappelle qu’il y a quelques années les passeurs de fresques avaient oeuvré dans la cour Renaissance de cette demeure et élaboré une oeuvre en l’honneur des Juvénal, famille troyenne du 16ème. Le joyau que représente cette demeure sera loué pour 10 ans. Certes il peut amener un regain d’activité, mais force est de constater que tous ces lieux historiques ne sont utilisés que dans un but lucratif alors qu’ils pourraient l’être pour faire vivre le monde culturel et associatif comme l’a si bien démontré l’association Bourse du Travail pour le bâtiment de la place Jaurès, qui avait déjà fustigé les mauvaises politiques patrimoniales de la ville.
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