À l’UPOP, ils font venir des gens très instruits. des écrivains, des philosophes et même des poètes. Selon la rumeur, le poète est unrêveur. Il cherche des rimes. Il compte ses pieds. Il invente des images. L’image améliore le langage et le renouvelle dit Bachelard. Est-elle capable de modifier nos points de vue ? Depuis Hugo, onsait que le poète peut parler haut et fort. Il a quitté son rôle de gentillecteur du Roy. Il tonne depuis son exil. On en a vu écrire des hymnes de liberté que des avions allaient déverser sur les villes truffées d’ennemis.
Je suis sûr que chacun pourrait s’efforcer de parler à la poète, de parler imagé, de parler fleuri, afin d’essayer d’enrichir sa pensée, de la débarrasser de ses préjugés. Que de richesses on découvrirait chez chacune et chacun !
Ce serait une façon de revenir au fond des choses. En politique, ce serait abandonner la langue de bois. On parlerait une langue de bois précieux, on ne parlerait plus peuplier, on parlerait palissandre.
Et le citoyen ordinaire, vous, moi, nous saurions déceler la moindre dissimulation, la moindre intention de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, langage fort courant à l’Elysée comme à Matignon. Même que maintenant, ils disent s’exprimer dans le « parler vrai », qu’ils parlent il est vrai, comme de faux.
Le langage poétique n’a pas encore vraiment pignon sur rue,malgré les efforts de l’UPOP. Son président en présentant Olivier Barbarant mardi, a remercié les courageux éditeurs qui ne gagnent pas des mille et des cents en publiant leurs livres.
« On aura le droit de les voler sur les étals lorsque le petit éditeurqui ose publier de la poésie, deviendra un magnat de l’édition. »
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