L’OCCUPATION ISRAÉLIENNE, RESPONSABLE DE LA MORT DE SHIREEN ABU AKLEH

L’OCCUPATION ISRAÉLIENNE, RESPONSABLE DE LA MORT DE SHIREEN ABU AKLEH

20 mai 2022
Catégorie(s) :

Palestine

L’assassinat de la journaliste dans le  camp de réfugiés de Jénine le 11 mai et le déchaînement de violences policières israéliennes lors de son enterrement ne doivent rien au hasard. C’est la marque de la politique coloniale.La Cour Pénale Internationale doit être saisie.

L’émotion internationale suscitée par la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh n’était pas encore retombée, son corps pas encore mis en terre, que les autorités israéliennes mélaient à l’assassinat, le mépris, l’injure et l’irrespect : le 1er ministre, Naftali Bennett, s’est écrié : « Il semble probable que des Palestiniens armés soient responsables de la mort malheureuse de la journaliste. »

Ce 13 mai, à Jérusalem, des milliers de Palestiniens participaient avec tristesse et dignité aux obsèques de Shireen. À la sortie du cercueil de l’hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, également occupé par Israël, la police a pénétré dans l’enceinte de l’établissement et chargé une foule brandissant des drapeaux palestiniens. Le cercueil a failli tomber des mains des porteurs frappés à coups de matraque, avant d’être rattrapé in extremis.

Dans les deux cas, l’assassinat de la journaliste puis le matraquage de la foule lors de ses obsèques ont provoqué un rare tollé. Ces scènes, où l’on voit les forces de sécurité israéliennes faire vaciller le cercueil, rappellent la brutalité infligée aux personnes endeuillées lors de funérailles de militants contre l’apartheid. Une commission d’enquête indépendante démontrera certainement la culpabilité d’un soldat israélien dans le meurtre de Shireen Abu Akleh.

Mais la question essentielle est : que faisait l’armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jénine ? Pourquoi la police israélienne était-elle dans l’enceinte de l’hôpital de Jérusalem-Est ? Tout simplement parce qu’Israël occupe les territoires palestiniens et que sa nature coloniale implique d’annihiler toute résistance, partout.

Depuis 2000, au moins 55 journalistes palestiniens ont été tués par les forces d’occupation et 16 d’entre eux sont emprisonnés. Il existe aujourd’hui 5,7 millions de réfugiés palestiniens répartis entre la Cisjordanie, la bande de Gaza, la Jordanie, le Liban et la Syrie.

Israël mène une guerre de tous les instants contre la population palestinienne qui rejette le « deux poids, deux mesures » des occidentaux, celui qui, avec le même cocktail Molotov, fait du Palestinien un terroriste et de l’Ukrainien un résistant. Qui fait décider de sanctions contre la Russie mais laisse impuni Israël.

Les États européens, dont la France, pourraient saisir la Cour Pénale Internationale, pour examiner les possibles crimes de guerre. Reconnaître l’État de Palestine, décider des sanctions pour imposer à Israël le respect du droit international et des résolutions de l’ONU. Sans cela, inutile de parler d’une solution à deux États. Et inutile de s’émouvoir du décès d’une journaliste. Sa mort porte un nom : occupation.

Partager l'article :

Les dernières actus

NOUVEAU COUP DE FORCE DE LA MACRONIE

Réforme des retraites - démocratie La réforme des retraites a connu un nouveau rebondissement mercredi 31 mai : la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a retoqué la proposition de loi du groupe Libertés,...

MISÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN FRANCE ET DANS L'AUBE

Département - santé Par Alain Buathier La tragédie de Reims est révélatrice, une fois de plus, de l'abandon par l'État de la psychiatrie en France. Comme les MCO (médecine chirurgie obstétrique) elle subit des restrictions...

LA CERVELLE AU-DESSUS DU BONNET

En 1992, La France a signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Au dernier sommet du G7 qui se tenait à Hiroshima, le Président s'est fait pourfendeur de la mort atomique, dont le...

PROFITEURS

Quand on feuillette les pages saumon du Figaro, celles consacrées notamment à l’actualité financière, on entre dans un univers très particulier. Ici, il n’est guère question de crise, d’inflation, de conflits, de dette, le tout...
1 2 3 225

Vous ne voulez rater aucun numéro de la Dépêche ?

Abonnez-vous, vous recevrez chaque numéro dans votre boîte aux lettres.
Je m'abonne

© 2023 - La Dépêche de l’Aube

Création : Agence MNKY

magnifiercrossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram