Le pape François l’a dit dans une interview exclusive publiée mardi dans le Corriere della Sera, il veut aller à Moscou pour demander à Vladimir Poutine d’arrêter la guerre. C’était sans doute plus facile pour Moïse d’engloutir dans la mer Rouge les chars du pharaon. « Le pape, combien de divisions ? » aurait dit Staline en son temps. Poutine doit s’en souvenir.
Dans ce même entretien, François, qui ne se prononce pas sur les livraisons d’armes à l’Ukraine, n’en dénonce pas moins et une nouvelle fois leur commerce, « un scandale ». Le voilà encore qui fait son gauchiste. Les vendeurs ne sont pas les utilisateurs. La France, troisième pays exportateur au monde, équipe aussi bien l’Inde que le Pakistan, en conflit permanent. Son canon Caesar, réputé le meilleur du monde et qui permet à l’Arabie saoudite de bombarder à longue portée des villages du Yémen, va aussi bien être livré à l’Ukraine, où les chars russes sont équipés de matériel français. Il est sympathique, François, avec de bonnes intentions, mais parfois on a l’impression qu’il croit au bon Dieu.
Maurice Ulrich
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY