Climat
Les points de basculement, ou points de non-retour, peuvent se définir « comme les changements de plus en plus susceptibles d’advenir à mesure que la Terre se réchauffe et qui feront passer un système terrestre d’un état à un autre », explique Wolfgang Cramer, coauteur du sixième rapport du Giec. Une fois atteint, l’actuel deviendrait alors passé impossible à recouvrer, si ce n’est à une échelle de temps géologique indéterminable.
Ces basculements pourraient, en outre, conduire à une réaction en chaîne et déboucher sur un scénario d’emballement : chaque renversement favoriserait le réchauffement de l’atmosphère et la survenue d’un nouveau basculement. Figurent à cette liste le dégel du pergélisol (permafrost), l’affaiblissement des puits de carbone naturels, le dépérissement des forêts amazoniennes et boréales, la réduction de la couverture de neige dans l’hémisphère nord ou celle des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique. Certains, déjà, sont effectifs : selon le sixième rapport du Giec publié en2021-2022, le niveau de fonte de la calotte du Groenland est tel que le processus est considéré comme quasi inéluctable.
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