Confédérations syndicales
Dénonçant l’imposture sociale de la candidate du Rassemblement national, la menace raciste qu’elle représente et le péril que son arrivée au pouvoir ferait peser sur les libertés, les confédérations syndicales appellent à combattre l’extrême droite et ses idées.
Sans donner de satisfecit au désastreux bilan social d’Emmanuel Macron,ni blanc-seing pour le futur, toutes alertent contre l’imposture sociale de la candidate du RN, qui campe l’avocate de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre mais recycle des recettes ultralibérales aux antipodes des principes d’égalité et de justice sociale. « Partout dans le monde, l’extrême droite,en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonèrele patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population », fait valoir la CGT. L’union syndicale Solidaires voi taussi dans M. Le Pen « l’ennemie des travailleuses et des travailleurs ».
Autre motif d’alarme : les libertés. « Les exemples récents de leaders populistes ou extrémistes accédant au pouvoir ( Trump aux États-Unis, Bolsonaro au Brésil, Orban en Hongrie…) nous ont enseigné une chose : une fois en poste, chacun d’entre eux a tout mis en oeuvre pour installer un régime autoritaire, limiter les libertés individuelles, museler la presse et abattre les contre-pouvoirs, les organisations syndicales et les corps intermédiaires », avertit la CFDT.
« L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix », prévient également la CGT.
« le RN n’est pas un parti comme les autres »
L’extrême droite « dédiabolisée » ne fait guère illusion et les directions syndicales alertent contre le logiciel xénophobe du RN. Sans donner de consigne de vote explicite, FO appelle ses membres à se montrer « sans concession sur ses valeurs fondamentales : le refus du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, des slogans qui font de l’étranger le bouc émissaire, faute d’apporter des réponses de justice sur le terrain économique et social. »
Pour Solidaires, « le RN n’est pas un parti comme les autres » : « Emprunt d’une idéologie nationaliste, sexiste, raciste, le choix de l’extrême droite est un danger grave. Il ne fera qu’attiser la haine, le racisme et la violence, désigner les étrangers et les immigrés comme boucs émissaires. »
La CGT voit, elle, dans la « préférence nationale » chère à M. Le Pen la menace d’un « régime de discrimination systémique ». Sans être « propriétaire des voix de ses syndiqués », l’organisation appelle à ne pas laisser « une voix du monde du travail » se porter sur l’extrême droite, qui « doit être combattue partout ».
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