À quelques heures maintenant du Premier tour des élections présidentielles, qu’est-ce qui doit guider les électrices et les électeurs de gauche ?
Une chose est marquante dans cette élection, c’est l’extrême faiblesse de la gauche qui d’après toutes les enquêtes d’opinion de ces derniers mois ne dépasse pas les 25%. Il y a sans doute plusieurs raisons à cela. Deux sont évidentes. La 1ère est sans aucun doute le quinquennat de F. Hollande. Une catastrophe pour le monde du travail, et l’électorat de gauche qui aujourd’hui se sent encore trahi et pour une part se réfugie dans l’abstention.
La 2ème raison est d’évidence la faute politique majeure de JL Mélenchon qui depuis la présidentielle de 2017 n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la division de son propre camp à coup d’invective et de mépris à l’encontre même de ses plus proches alliés. Il suffit de regarder la liste impressionnante de ses anciens partenaires que l’on retrouve aujourd’hui au côté de Fabien Roussel pour s’en convaincre. Des fondateurs du Parti de gauche comme Marc Dolez et Hélène Franco, à la propre députée suppléante de JL Mélenchon, Sophie Camart en passant par le député européen, élu sur la liste FI, Emmanuel Morel, la sénatrice Marie Noelle Lienemann, son économiste, Liêm Hoang-Ngoc, le philosophe Henri Peña-Ruiz et tant d’autres ont quitté le bateau.
L’impasse du vote Mélenchon
C’est une certitude, pour une majeure partie de l’électorat populaire, comme pour la plupart des petites organisations de gauche, qui elles aussi soutiennent le candidat « des Jours heureux », JL Mélenchon incarne la division de la gauche. En 2017 JL Mélenchon a pris le leadership de la gauche. Le résultat est accablant : l’extrême droite n’a jamais été aussi forte, la gauche est explosée et le 2ème tour risque de se jouer serré entre Macron et Le Pen.
Et face à cela on ose nous refaire le coup du vote utile... Oui celui-là même qui, en nous poussant à laisser de côté nos convictions, a fini par faire élire, souvenez-vous en : François Hollande. Non, Non et Non ! Pour les électrices et les électeurs de gauche, il ne faut pas que 2022 soit le remake de 2017. En ce sens le vote JLMélenchon est une impasse.
Avec le vote Fabien Roussel, les électeurs de gauche, celles et ceux qui s’abstiennent depuis trop longtemps, celles et ceux qui sont noirs de colère et rouges de coeur vont pouvoir poser les fondations d’une gauche populaire et rassemblée qui respecte ses partenaires ; d’une gauche laïque, écologique et bien entendu anticapitaliste.
Cher-es lectrices de La Dépêche de l’Aube, dimanche 10 avril, pour nous le vote d’avenir c’est le vote Fabien Roussel. Pas une voix ne doit lui manquer, elles seront décisives pour ouvrir le chemin vers les Jours heureux.
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