Notre vie politique est pleine de surprises. Les moeurs de nos élus ont beaucoup varié. Un certain laisser-aller se fait jour dans les convictions et dans les comportements. Pour se faire élire on voit des couples, qui marient carpe et lapin, se former aux départementales. D’autres passent d’un parti à l’autre sans s’émouvoir. D’autres, croyant gagner en liberté, vomissent les partis et leurs militants et vont se pelotonner dans le consensus mou d’une majorité. Et quand on est au chaud, sous la parole protectrice du chef, bien calé dans son fauteuil, on le soutient comme on peut, en cherchant à faire allégeance comme les marquis d’autrefois.
Pour se défouler parfois, ces élus très consensuels (on les reconnaît dès la première syllabe) et qui s’ennuient sur leur fauteuil, se mettent à glousser, à ricaner (1) lorsqu’intervient notre élue Anna Zajac, élue du peuple expliquant la nécessité de la gratuité des transports urbains pour favoriser leur extension et donc lutter contre la pollution.
Comportement enfantin diront certains, mais les enfants peuvent être méchants. Non, il s’agit d’une forme de solidarité de clan qui permet d’exister à ceux qui n’ont pas d’existence. Pas question d’essayer de comprendre celle qui parle, une femme qui plus est ! Le machisme ou la misogynie sont là tout près et prêts à éclater. La méchanceté n’est pas loin et sans doute la violence, celle des mots d’abord. Ces gens-là ne détruisent ni les abribus ni le mobilier public, ils étouffent seulement la pensée des autres, pour complaire au chef. De simples cireurs debottes.
(1) Mots mêmes du journaliste de Libé qui a rapporté et critiqué ce comportement survenu lors de la dernière réunion de TCM.
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