Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la Journée Internationale des Droits des Femmes prend naissance en Russie, le 8 mars 1917, à Petrograd : la plupart des hommes sont au combat, les femmes font grève et de chaque usine descendent dans la rue pour réclamer des vivres et la paix internationale. Elles sont rejointes par les ouvriers et c'est le début de la Révolution. Le tsar abdiquera le 15 mars. Lénine, en leur mémoire, proclamera en 1921 le 8 mars Journée des Femmes, adoptée dans de nombreux pays après la Seconde guerre mondiale. Mais il faudra attendre 1982 pour que cette journée soit reconnue comme celle des droits des femmes, grâce au travail d'Antoinette Fouque auprès de F. Mitterrand.
40 ans après, état des lieux : les féminicides ne reculent pas, les moyens attribués pour les combattre sont notoirement insuffisants. Sur l'inégalité, l'historienne Lucile Peytavin publie en 2021 un essai, Le coût de la virilité : cette fameuse virilité s'illustre en France par le fait que les hommes représentent 84% des accidents mortels sur route, 90% des personnes condamnées en justice, 86% des personnes accusées de meurtres, 97% des auteurs de violences sexuelles etc. Et elle a un coût pour l'Ėtat : 95,2 Mds €, en services de police, justice, éducation, santé, sans parler des souffrances physiques et psychologiques des victimes et de la destruction des biens. L'inégalité salariale, corollaire du patriarcat et de l'exploitation capitaliste, repart à la hausse : selon les chiffres d'Eurostat, l'écart moyen de rémunération était de 15,2% en 2016, en 2021 il est de 16,5%. Comme le dit l'économiste Rebecca Amsellem, « à ce train-là, l'égalité est pour 2234 ».
Pour ne plus attendre, votons Fabien Roussel !
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