Aucune option ne doit être écartée au sujet de la restructuration d'EDF, y compris une éventuelle nationalisation d'EDF, a déclaré B. Le Maire. En début d'année pourtant il n'était pas question d'un retour à la nationalisation à 100%, malgré les problèmes de précarité énergétique, alors on se dit que B. Le Maire a peut-être enfin une fibre sociale. Et on oublie le mot restructuration. Les syndicats CGT et FO l'ont bien vu et dénoncent le tour de passe-passe, une recapitalisation sur fonds publics qui permettrait, grâce à la Commission européenne, le démantèlement d'EDF, tant souhaité et déjà tenté par ce gouvernement.
La SNCF semblait, elle aussi, avoir réactivé sa fibre sociale : elle a annoncé travailler à faciliter l'accès de tous au voyage en train, en particulier pour les familles, en leur permettant un paiement fractionné de leur billet, afin qu'elles ne préfèrent pas la voiture. C'est bien de s'intéresser au budget des familles et c'est beau de penser à l'environnement... Oui, mais la SNCF aurait lancé un appel d'offres pour trouver un partenaire financier, c'est-à-dire un organisme de crédit privé qui va donc se servir sur l'usager. Et ce sera une externalisation de plus, après celle de la maintenance et de la réfection des voies, et toujours dans le but de réduire sa masse salariale, une obsession libérale...
Jusqu'aux derniers jours d'exercice, le pouvoir en place essaie de dissimuler derrière de pseudo motivations sociales sa volonté de destruction des entreprises nationalisées, pour en livrer au privé la partie la plus rentable. Jusqu'au dernier jour de campagne, nous devons faire gagner notre programme de réappropriation publique et sociale de la SNCF, d'EDF et d'Engie.
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