Par José Alvarez
Avec 694 milliards de dollars de budget militaire (2018), les USA sont les meilleurs fabricants de guerres, 40 conflits depuis 1945. L’Europe coloniale, n’est pas en reste qui a créé l’esclavage et produit deux conflits mondiaux. Rappelons juste de mémoire récente, la Corée, le Vietnam, l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye et les menaces répétées contre l’Iran.
L’Otan aurait dû disparaître avec la fin du Pacte de Varsovie puisque la guerre froide s’est achevée il y a trente ans. Que font donc encore
toutes les bases américaines autour de la Russie ? Rien de nouveau depuis les Armées blanches, Napoléon et Hitler, sauf le doux rêve
silencieux de s’approprier les immenses richesses du continent, ils s’y sont tous cassé les dents. Madeleine Albright, entre autres divagations, prétendit en off « qu'il est injuste que la Sibérie appartienne avec toutes ses richesses à un seul pays ».
Trop c’est trop et Poutine impose ses nécessaires limites sur l’échiquier géopolitique d’aujourd’hui. Il le dit et le proclame, il n’a aucune
intention d’envahir l’Ukraine, il s’agit d’empêcher les forces de l’Otan d’aller toujours et toujours plus loin.
Quel intérêt trouverait la Russie à envahir un pays pauvre, corrompu, en décroissance, en quête d’identité et en conflits depuis son indépendance en 1991 et qui n’a jamais eu d’existence nationale avant la première guerre mondiale. Même si les Russes souffrent encore de la mutilation d’avoir été séparés de leur berceau historique, de la « petite Russie », car Kiev est la Jérusalem de la Russie, c’est à Kiev que la future Nation Russe est née aux alentours de l’an mil.
Mais sur toutes les radios, les télés, on agite encore l’épouvantail de l’ours rouge avec son grand couteau entre les dents.
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