Dimanche, grand meeting de Roussel à Marseille. Vendredi c’est foot, samedi, c’est concert, mais dimanche c’est Roussel. J’habite dans l’Est, je vais me coller l’oreille au poste.
J’allume donc. J’évite Darmanin, l’invité du jour, qui tient à dire qu’il n’est là qu’en tant que ministre. J’échappe de peu au duel fratricide Zemmour-Le Pen. Cette dernière longuement citée, ose parler d’ensauvagement jusque dans nos familles. Inquiétante l’extrême droite.
Enfin…le 13 heures sur Inter. La station publique attaque par la bonne Elisabeth II qui accepte que Camilla sa bru devienne reine-consort. Ben oui, elle piétine, la petite. Puis on apprend que celle qui trône depuis 70 ans, « la reine est la grand-mère du monde entier. » Rien que pour une formule pareille, on devrait lui donner le prix Albert Londres au journaliste !
Et ça dure et ça dure. Un quart d’heure de vie royale, ça va bien. Puis on passe au feuilleton russo-ukrainien. La guerre est tellement imminente qu’un type très informé a déjà compté les morts civiles. Les morts militaires, il le sait aussi et le nombre de cheminées abattues, mais c’est moins émouvant que les bébés tués dans leur berceau. Faut dénoncer les morts civiles, même supposées. C’est mieux que du direct, Inter, c’est de la divination.
Côté réalité, ils avaient bien le petit Ryan dans son puits de 32 mètres, avec la peur au ventre du monde entier, mais dans le 13 heures, il n’y avait plus de place pour Ryan. Ni pour Roussel.
On a remis l’écouteur à 19 H 30 minutes d’infos bavardes. On a eu Roussel, une minute, puis Londres, Kiev, Balkany, le pape pleurant Ryan, et le sport français pleurant les médailles perdues.
Autant dire que pour nous, ROUSSEL, ce sera à nous de le faire ruisseler sur les murs et dans les oreilles.
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