On ne parle plus beaucoup de la victoire de Gabriel BORIC au Chili. On n’en a d’ailleurs jamais beaucoup parlé. La gauche chilienne a pourtant triomphé avec plus de 55% des voix. Pour triompher, elle a dû monter sur les épaules d’Allende, de Jara, de Neruda. On ne parle donc pas en France de cette gauche chilienne qui s’est unie autour de valeurs anticapitalistes et veut la renaissance du service public (qui fut privatisé par Pinochet), mais on nous rebat les oreilles avec la gauche française, faible, poussive, divisée, indisciplinée et dont le pronostic vital serait engagé. L’union serait la solution. Voilà l’air à la mode. L’union, l’union, l’union ! Certains vont jusqu’à faire une grève de la faim pour ça.
La France connait 2 dangers majeurs, l’extrême droite et le capitalisme triomphant (en 2021, pendant que la pandémie frappait, la Bourse flambait : + 28, 85 %). L’extrême droite a deux candidats + Mme Pécresse qui leur fait la course à l’échalote sans que nos élus aubois du PR ne s’en émeuvent. Quoi qu’ils en disent pour en affaiblir le sens, le résultat sera un racisme survolté, le rejet des valeurs républicaines et davantage de fragmentation sociale.
Alors l’union ? Pourquoi faire ? Parmi ceux qui la veulent en hurlant, il y a ses fossoyeurs. S’ils se mettaient d’accord entre eux, se serait pour refaire du Hollande, parce qu’ils n’ont qu’un credo, conserver le système capitaliste en essayant de l’amadouer. Pardon, monsieur le capital, faites-nous l’aumône d’un emploi, d’un meilleur salaire et montez-nous des tentes pour loger les pauvres.
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