GABRIEL BORIC, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CHILI !

GABRIEL BORIC, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CHILI !

24 décembre 2021
Catégorie(s) :

Le dernier discours de Salvador Allende prononcé le 11 septembre 1973, alors que les condors d’acier pilonnaient le palais présidentiel de la Moneda, résonne avec force : « L’histoire nous appartient, ce sont les peuples qui la font ! » Après deux décennies de dictature sanglante, trente années de démocratie atrophiée par l’héritage pinochétiste, l’espoir a vaincu la peur. La victoire de Gabriel Boric est chargée de symboles : les mille jours de l’unité populaire, cette expérience inédite de socialisme assassinée par les généraux et la CIA, les figures de Neruda et Jara, les torturés, les disparus, les exilés… Le succès de la gauche consacre aussi l’irruption sur la scène politique d’une nouvelle génération désireuse d’enterrer définitivement le legs de Pinochet.

La main des Chiliens n’a pas tremblé, malgré une campagne anticommuniste putride, surannée. Ils étaient face à un choix : corriger le cours de l’histoire ou sombrer dans un abîme fasciste. Les électeurs – mobilisés comme rarement – ont infligé un camouflet à l’extrême droite et à José Antonio Kast, admirateur assumé des années de plomb. « Le Chili n’aura plus un président qui déclare la guerre à (son) propre peuple », a affirmé Gabriel Boric. C’est ce qu’exige la rue depuis l’extraordinaire soulèvement social et populaire de 2019 qui a mis au ban les ravages du néolibéralisme. L’ancien leader étudiant a d’ailleurs juré que ce modèle, dont le Chili fut le berceau, sera aussi sa tombe.

La gauche, qui n’a pas les coudées franches, ne jouit d’aucun chèque en blanc. Les marges de manoeuvre seront très étroites, alors que le président et son futur exécutif sont face à l’immense défi de corriger des inégalités béantes, et d’asseoir les bases d’un pays où les libertés et la justice sociale ne font qu’une. L’extrême droite et les forces conservatrices n’ont pas dit leur dernier mot. Le Chili reste le terrain de dispute d’antagonismes politiques bien marqués. La parole est dans le camp du progrès, à lui de ne pas décevoir.

Partager l'article :

Les dernières actus

TOUJOURS PLUS DE PROFITS AU DÉTRIMENT DE NOS VIES

Services publics : Par Camille Lainé Depuis des décennies les gouvernements libéraux se succèdent, leur seul but : les économies à tout prix. Évidemment ces économies ne vont pas se faire en imposant les plus...

PHILIPPINE

Fabien Roussel a tweeté ceci à propos de la mort atroce de Philippine : « Philippine n’aurait jamais dû mourir. La loi existe et n’est pas appliquée. Un violeur est un criminel. Il aurait dû...

BIÈRE TIÈDE

Vous pensiez tout savoir sur le réchauffement climatique ? Non, fini les images de forêts entières ravagées par les incendies aux quatre coins de notre planète ronde, de villes transformées en lac par des pluies...

FABLE

« La cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue ». La célèbre fable de La Fontaine a été écrite en 1668. 356 ans après, elle reste d’actualité. Les...
1 2 3 371

Vous ne voulez rater aucun numéro de la Dépêche ?

Abonnez-vous, vous recevrez chaque numéro dans votre boîte aux lettres.
Je m'abonne

© 2024 - La Dépêche de l’Aube

Création : Agence MNKY

magnifiercrossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram