L’UPOP, les Cafés citoyens et la Ligue de l’enseignement s’étaient ligués pour susurrer la laïcité dans l’oreille des sourds. Car, bien qu’elle ait (a) déjà 116 ans d’âge, certains ne savent goutte de ce qu’elle raconte, à quoi elle sert, quelles libertés elle prescrit. Ça, c’est le côté ignorant du public, et l’ignorance est une surdité souvent volontaire. Mais il y a le côté opposant, que le conférencier Jean-Paul Scot a désigné comme ennemi de la laïcité.
Des ennemis pas francs du tout, fourbes autrement dit et qui sont forcés de prendre des chemins détournés tant la laïcité est inscrite dans notre façon de vivre et d’être citoyen. On y retrouve la droite, extrême ou non et tous les fanatiques religieux qui nous rejouent le coup des croisades contre l’ennemi musulman, soi-disant éternel. Marine Le Pen déguisée en Jeanne d’Arc, tient ce rôle, brandissant une laïcité plus blanche que blanche, rejointe par une tripotée de guignols racistes, un Zorro nouveau à leur tête.
À force de vouloir se servir de la laïcité CONTRE quelque chose ou quelqu’un, on a perdu l’idée qu’elle était faite POUR. Pour unir, pour vivre ensemble.
Cette question qui a agité le monde politique, religieux, social depuis au moins 1789 prône le respect de la liberté de chacun (liberté de conscience), à condition bien sûr qu’elle respecte celle des autres et ne lui porte pas atteinte. Certaines lois interdisent effectivement la parole raciste, négationniste.
Je crois même qu’un député nommé Fabien Roussel a réclamé que les gens qui avaient été condamnés pour cela devraient être interdits de candidature aux présidentielles.
Quand on veut monter au mât, disait ma grand-mère, il faut avoir le cul propre.
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