La France entière a honoré les morts de 14/18. Curieuse façon toutefois d’y adjoindre la mémoire d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération, institution gaulliste par excellence qui devait exalter la lutte glorieuse de la Résistance contre l’Allemagne nazie. Franc-maçon, Germain fut aussi ministre de Messmer. Des familles de citoyens qu’il ne faut pas oublier dans les discours à la veille des élections.
Notre époque fabrique surtout des forbans politiques. On les retrouve dégringolés de très haut. Plus de montres connectées au bras mais des bracelets électroniques. On a besoin de héros. Macron cherche à nous en fabriquer. On n’a pas de Gagarine, qu’importe on a Pesquet. Il n’occupe pas que la capsule Space X, il envahit les ondes. Si de Clercq avait été Français, quelle chance, selon les media, c’est lui qui aurait libéré Mandela. Tout seul ! Le peuple noir d’Afrique du Sud n’y aurait été pour rien. Mais il est sud-africain.
Dans son homélie pour l’enterrement d’Hubert Germain, Macron a nommé quelques figures héroïques, parmi les 1038 Compagnons de la Libération. Aucun communiste. Il aurait pu citer Rol-Tanguy qui libéra Paris ou Georges Guingouin, héros incontesté. De Gaulle déjà en avait oublié beaucoup comme Manouchian, Politzer ou Péri.
Au mont Valérien, la Guerre des mémoires se prolonge comme le dit Jean Lebrun. Elle se rallume avec âpreté en cas de besoin. Elle piétine volontiers la vérité pour se faire un chemin.
Il nous faut des héros en ces temps incertains.
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