Du temps à perdre, il n'y en a plus, mais plus du tout. C'est ce que dit Jean Jouzel, paléoclimatologue mondialement connu et lanceur d'alerte depuis 1987 sur le réchauffement climatique : il n'exclut pas que l'embrasement de Lytton, au Canada, cet été, puisse arriver en France si rien ne se fait. Et depuis le protocole de Kyoto en 1997, à chaque COP, c'est désormais le même cri angoissant « il n'y a plus de temps à perdre », puis tout continue plus ou moins comme avant. La survie de l'humanité ne vaut apparemment pas la mort de l'économie libérale.
Plus de temps à perdre donc pour relancer l'économie française et accessoirement l'emploi ; si le gouvernement n'a pas perdu de temps pour baisser les allocations chômage, il n'en trouve pas pour augmenter les salaires. Sur ce sujet, les solutions prônées par les populistes d'extrême droite et de droite, sont toujours les mêmes : il faut arrêter l'immigration et diminuer, voire supprimer, les cotisations sociales et les taxes. Supprimer aussi des centaines de milliers de postes de fonctionnaires. Ils ne disent pas, évidemment, comment seront alors financés les services publics puisque, précisément, ils ne veulent plus de services publics. La privatisation tiendra lieu d'hégémonie culturelle électorale et pour qu'elle soit complète le RN pense même privatiser Radio France et France Télévision.
Mais parmi tous ces gens pressés d'arriver à leurs fins et à la nôtre, il y en a un, populiste italien de droite, qui n'a réellement plus de temps à perdre, c'est Berlusconi, qui, à 85 ans, veut se présenter à la Présidence de la République italienne. Détail qui a son importance : s'il est élu, il aura une immunité à vie. On en connaît un qui voudrait être italien...
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