On est déçus, il ne nous a parlé ni de Zemmour, ni de le Pen, ni de l’insécurité. Des flics agressés, pas un mot, des caméras absentes juste là où il y a un trafic de drogues, motus. Pourtant tous les médias en parlent. Il est hors-sol, Fabien, ou quoi ? Il nous parle de notre programme, m’a dit ma copine, qui a un peu de bon sens, de niveau de vie, de salaire, d’emplois, de vrais boulots et, comme solution à toutes les misères du pays, il nous a parlé de refaire les Jours heureux, ceux de la Libération. Il s’attaque à du gros. Comme de multiplier par trois les impôts et taxes sur les profits des grosses boîtes ; réussir le SMIC à 1 800 euros net, c’est-à-dire prêts à dépenser, et la retraite minimum à 1 250 euros net.
À table, il nous a expliqué son interview du matin à Europe 1. « Impossible d’aborder les problèmes essentiels avec les journalistes, dit-il. 40 minutes consacrées à la sécurité et à Zemmour, alors que le niveau de vie est le problème n°1 du pays. Mais je leur réponds, je suis poli ! La délinquance ? Il faut mettre la délinquance et la misère en prison. Zemmour ? Il faut rendre inéligible tout candidat condamné pour racisme. Il a fallu que j’insiste pour qu’ils abordent enfin les choses solides. » Les médias se font la course à l’échalote pour obtenir le maximum d’audience et faire grossir leurs parts de marché. Zemmour, ça rapporte à Bolloré. Et ça apporte de la haine aussi.
Pour terminer son intervention devant un public enthousiaste, Fabien Roussel a parlé de l’égalité. Des salaires entre hommes et femmes par exemple. Un mot énorme quand on y songe. Un gros mot pour les riches.
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