L’Aube reste un département de bas salaires et un désert médical qui s’aggrave au fil des années. Les Aubois. saisiront-ils l’occasion des élections présidentielle et législatives de 2022 pour faire des choix propres à répondre à leurs problèmes quotidiens.
Toujours est-il que d’après une enquête d’opinion, à quelques mois de ces échéances électorales, la santé, le pouvoir d'achat et l’avenir de notre système social, notamment la question des retraites sont les trois préoccupations majeures des Français. Viennent ensuite la question de l’environnement et celle de la sécurité, qui est donc loin de prendre le dessus sur les enjeux économiques et sociaux.
Cette attente des Français concernant leur niveau de vie résonne comme un désaveu pour le président de la République qui, dixit son premier ministre, serait « le Président du pouvoir d’achat ».
« Le Président du pouvoir d’achat des riches », a répondu Fabien Roussel, le candidat du Parti Communiste Français qui avance sur cette question des propositions de fond, notamment celle d’aller prendre l’argent là où il est (comme dans les paradis fiscaux) sans lesquelles toutes les promesses de campagne qui vont fleurir dans la bouche des candidat-es ne seront que paroles en l’air.
Ce n’est pas le « chèque inflation » de 100 € pour les personnes touchant moins de 2000 € par mois qui changera quelque chose dans la perception que les Français ont du quinquennat de E. Macron. Il restera aux yeux des gens celui qui supprima l’impôt sur la fortune et qui au sortir d’une crise sanitaire historique qui a frappé plus durement encore les plus fragiles d’entre nous, ne trouva rien de mieux que de diminuer les droits des privé.e.s d’emploi.
Le patrimoine des plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en un an.
Jean Castex brandit fièrement son « chèque inflation » qui représente 100€ pour 38 millions de Français. Ce qu’il ne dit pas c’est que l’enrichissement ne s’est pas arrêté aux frontières de la crise sanitaire pour les milliardaires. Alors que le monde d’avant s’écroulait, que les pertes d’emplois se multipliaient, le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30 % en un an, selon le classement de Challenges, qui a dénombré 109 milliardaires français cette année contre 95 l’an dernier. Le nombre de milliardaires français était de 51 en 2011.
Selon ce média, qui a effectué son calcul en fonction des actifs professionnels des personnalités entre juin 2020 et juin 2021, le montant de la fortune des 500 plus riches du pays « tutoie désormais les 1 000 milliards d’euros ». Et que « Ce sont les plus fortes progressions annuelles jamais enregistrées par ce palmarès, mis en place en 1996. » La fin de l’ISF n’y est pas pour rien !
Les faits sont accablants et méritent une réponse politique à la hauteur.
Face à cela, à droite la réponse politique reste classique. Dans le meilleur des cas on s’offusque en ajoutant d’emblée que les riches doivent gagner beaucoup « ce sont les premiers de cordée » En clair ils doivent ripailler pour que le peuple puisse se nourrir des miettes. Chez les Républicains qui sont pourtant électoralement majoritaires dans le département de l’Aube, il n’y a pas de propositions qui puissent répondre aux attentes des Aubois.es : les mesures préconisées pour le pouvoir d’achat et les services publics sont, sans surprise, une attaque en règle contre ces mêmes services publics et de nouveaux cadeaux aux entreprises. L’extrême droite refuse pour sa part toute hausse des rémunérations.
À gauche, Roussel se démarque clairement
À gauche, de Mélenchon à Hidalgo en passant par Jadot, certes on se différencie de la droite, mais sans sortir des dogmes sociaux-démocrates classiques qui mènent systématiquement la gauche à l’échec dès qu’elle prend le pouvoir. En se refusant de s’attaquer au capital, au règne de l’argent roi, la gauche sociale-démocrate se prive des moyens nécessaires pour mener une autre politique économique, sociale et environnementale. C’est en cela que le candidat du Parti Communiste, Fabien Roussel se démarque, en affichant clairement à la fois la ferme volonté de prendre d’emblée les mesures permettant de mettre un terme au scandale des paradis fiscaux et en mettant en place des mesures fortes pour le pouvoir d’achat, les retraites, avec comme fer de lance la mise en place d’une loi sécurité-emploi-formation permettant à chacun-e d’alterner tout au long de la vie des périodes d’emploi et de formation, en étant toujours rémunéré-e, sans connaître le chômage.
Tout un programme sur lequel le candidat communiste reviendra certainement ce dimanche à l’occasion de sa venue au banquet du centenaire de notre journal.
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