Depuis des années les services publics sont délaissés par l’État. Santé, Éducation Nationale, Justice, tout ce qui est d’intérêt général et qui doit assurer l’égalité entre citoyens est maltraité par les gouvernements qui se succèdent depuis de trop nombreuses années.
Les grandes entreprises publiques comme EDF GDF sont ouvertes aux intérêts privés avec les résultats que l’on constate sur les prix de l’énergie etc…
Avec cette situation qui s’aggrave d’année en année, c’est la vie de millions de nos concitoyens qui se détériore. Et pourtant au plus fort de la crise sanitaire, se sont bien les services publics qui nous ont permis de tenir. Et l’on a pu constater que leur fragilité peut être dramatique lorsque, par exemple, le personnel et les moyens matériels manquent à l’Hôpital. Malgré cette évidence, malgré les discours présidentiels tout se poursuit comme s’il ne s’était rien passé.
À Troyes deux exemples d’actualité nous le démontrent :
Grève au resto U
Lundi dernier le personnel du resto U de la cité universitaire étaient en grève illimitée à l’appel de la CGT Crous. Le personnel demande davantage de moyens, des recrutements, le remplacement des départs en retraite et une augmentation des salaires.
Contacté par La Dépêche de l’Aube, David Fouriot, Délégué syndical CGT, explique que les salarié.e.s en contrat à durée déterminée n’ont pas été repris après la crise sanitaire, d’où un manque de personnel plus important encore. La surcharge de travail est intenable. Les salarié.e.s dénoncent : « les files d’attente très importantes que génère ce manque de personnel. Chaque jour les étudiants doivent attendre au moins ½ heure dehors avant de pouvoir manger, ou parfois n’ont même pas le temps de prendre leur repas ». Les grévistes dénoncent également la fin des repas à 1€ mis en place durant la crise sanitaire. Ils appellent les étudiants à les soutenir dans leur mobilisation.
D’ores et déjà, la lutte a payé, une prime annuelle d’un minimum de 150 € a été obtenue par les salarié.e.s mobilisé.e.s avec la CGT, 20 emplois vont être budgétés pour renforcer les sites qui étaient en grève cette semaine : Troyes, Châlons, Reims, et Charleville.
Le personnel de la maternité de l’hôpital n’en peut plus
À la maternité du Centre Hospitalier de Troyes ce sont des dizaines de salarié.e.s, sages femmes, puéricultrices, obstétriciens,
personnels administratifs et cadres de service qui se sont réunis dimanche matin pour exprimer leur colère concernant les conditions dans laquelle se déroule le transfert de la maternité de la clinique de Champagne vers les locaux de celle de la mère et l’enfant de l’hôpital.
Un manque de moyens pour les services publics
Le contexte déjà très difficile de la maternité de Troyes, où les sages femmes sont actuellement en grève pour demander la reconnaissance du caractère médical de leur profession et davantage de moyens humains et financiers, se heurte maintenant à ce transfert qui va obliger à pousser les murs pour accueillir leurs collègues de la maternité de la clinique de Champagne sans aucun moyen supplémentaire. Cette situation en dit long sur les moyens accordés aux services publics.
Élément aggravant, ce transfert est précipité par un conflit interne entre plusieurs médecins de la clinique de Champagne en désaccord avec la direction de l’Hôpital de Troyes. D’où la décision des anesthésistes de la clinique de Champagne de ne plus assurer leur mission, cela même en réaction à celle des chirurgiens qui eux ne veulent plus assurer de garde à la maternité. Or leur présence est nécessaire en cas de complication lors d’un accouchement. Nous sommes là bien loin de l’intérêt général.
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