Dimanche 3 et lundi 4 octobre : une petite-fille de Mussolini s'était présentée aux municipales de Rome, pour le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (c'est le nom de l'hymne national italien ; c'est comme si le parti de M. Le Pen prenait le nom de La Marseillaise) De tous les candidats, Mme Mussolini a fait le plus grand nombre de voix sur son nom mais n'est pas au second tour, grâce au système de listes. Tant mieux.
Samedi 9 octobre à Rome : au cours d'une manifestation anti passe sanitaire (en italien green pass...) des militants de Forza Nuova (FN), parti néofasciste, ont défoncé les portes de la CGIL, l'équivalent de la CGT, saccagé le matériel et dévasté les bureaux, puis l'un d'entre eux ayant été arrêté et emmené à l'hôpital, les militants se rendirent à cet hôpital, frappèrent trois infirmières et cassèrent des brancards avant d'être repoussés. Ils essayèrent aussi de se rendre au Palais Chigi, siège du Président du Conseil, mais furent là encore repoussés.
L'insurrection a duré tout l'après-midi, avec 12 arrestations. Certains avaient des tee-shirts avec l'inscription « les gens comme nous n'abandonnent jamais », évoquant le slogan mussolinien « salaud qui abandonne ( la cause ) ».
Tout cela rappelle le climat des années 1920-21, avec le squadrisme, bras armé du fascisme : des groupes d'action très violente contre les syndicats et les gens de gauche, et surtout contre les communistes. Et cela se passe aujourd'hui à Rome, où le taux de chômage pour les jeunes est de 30%, où, faute de crédits, les services publics ont de plus en plus de mal à fonctionner, où des vidéos montrent des sangliers en pleine journée mangeant des détritus dans les rues. Le fascisme prospère sur la misère ; mais les partis de droite ont d'ores et déjà averti qu'ils ne voteraient pas la dissolution de FN demandée par les partis de gauche. La droite ne déçoit jamais...
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