Un coup de colère ne peut qu’exciter la billettiste que je suis. Tapie mort et voilà le flot d’éloges, courage, volonté, intelligence, j’en passe et des meilleures. L’Huma titre « Itinéraire d’un vrai capitaliste ». Les revues de presse ignorent. Dans la liste des journaux convoités par l’escroc, une chroniqueuse évoque « le vieux canard communiste La Marseillaise » qu’il n’a pas pu acheter. Mépris de classe, dirait ma vieille copine Lise Calas. On apprend quand même que la rencontre Tapie-Le Pen en 1989, n’était qu’un débat truqué.
La campagne électorale ne vaut guère mieux. Je déteste les complotistes, mais tout se passe comme si. Est-ce que les capitalistes veillent au grain ? Oui, par les lois, par la propagande, par le fric, par les journaux rachetés. Macron tiendra-t-il la corde se demandent-ils ? Et de préparer des hommes d’état possibles, limiter la casse s’il y a lieu ou, faire mieux pour que les profits explosent.
C’est pourquoi on interroge les Verts et la droite en continu sous prétexte de primaire. Présenté comme une bataille d’égos, c’est en fait une propagande éhontée des idées qui vont du gentil libéralisme au capitalisme le plus âpre.
Ainsi les vertus du capitalisme, sauce Tapie assaisonnée Zemmour, s’étalent partout et continuent à infecter les ondes. Même quand il n’y aura plus qu’un seul candidat par famille, le credo libéral étouffera le projet de jours heureux.
La leçon que doivent tirer les communistes est, qu’avec Fabien Roussel, ils doivent tous être candidats.
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