Le samedi 28 août, Fabien Roussel est intervenu devant l’Université d’été du PCF à Aix en Provence. Nous publions cette semaine quelques extraits de la prise de parole du candidat communiste :
« Mes camarades, nous sommes engagés dans une grande bataille politique. Cette bataille, celle de la présidentielle et des législatives, c’est d’abord la bataille des idées, celle pour l’avenir de la France. Nous y verrons les défenseurs des milieux d’affaires et des intérêts égoïstes investir leurs candidats pour conserver leur pouvoir. Ils nous trouveront sur leur route ! Notre responsabilité est immense. Oui, le chemin sera long, mais notre ambition est grande. Nous voulons gagner. Nous devons avoir cette ambition. Gagner l’Elysée, gagner une majorité de députés à l’Assemblée. (…)
Nous avons 225 jours, 32 semaines, jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle. 225 jours pour relever le défi des Jours heureux. Et en premier lieu celui de la santé. Les inégalités pour l’accès aux soins sont si extrêmes dans le monde et si profondes dans notre pays qu’elles appellent une ambition sans précédent pour la santé publique. Nous avons 225 jours pour replacer le monde du travail et de la création, l’éradication du chômage, les salaires au coeur du changement de société.
Depuis plusieurs décennies, notre société est ravagée par le chômage de masse, la précarité et les bas salaires. Notre pays compte 6 millions de salariés privés d'emploi, des millions de travailleurs précarisés. Chez les jeunes, ce sont 20 % d’entre eux qui pointent au chômage. De l'ouvrier à l'ingénieur, de l’agriculteur au fonctionnaire, du jeune diplômé au futur retraité, toutes et tous sont confrontés à l'insécurité professionnelle et à la remise en cause de leur pouvoir d'achat. (...)
Je pense à ces mères de famille qui n’osent pas monter le chauffage en hiver et vivent dans le froid avec leur bébé. Je pense à ces femmes, rencontrées à l’hôpital de Valenciennes, exploitées honteusement par le groupe Onet, pour 800 à 900 euros par mois pour faire le nettoyage des chambres, qui ont bien du mal à faire des cadeaux à leurs enfants à Noël ou à s’offrir des vacances. Je pense à ces salariés de l’industrie, qui travaillent de nuit, postés, un travail difficile physiquement, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances en famille !
Comment peut-on accepter dans notre pays que des salariés, qui parfois travaillent durement, n’arrivent pas à vivre de leur salaire ! Je ne l’accepte plus. Nous ne l’acceptons plus. Ce sont ces histoires, ces luttes que je raconte dans mon livre qui retrace le tour de France des entreprises que j’ai fait. 102 entreprises rencontrées dans 41 départements, ça donne une belle image de cette classe ouvrière qui a tenu notre pays à bout de bras ces 18 derniers mois.
Nous voulons de la justice sociale, de l’égalité de traitement, de l’égalité tout court !
C’est pourquoi, nous demandons de porter le SMIC à 1800 euros brut tout de suite et une hausse généralisée des salaires. Nous supprimerons la CSG sur les pensions des retraités pour leur donner tout de suite du pouvoir d’achat et nous porterons à 1200 euros net la pension minimum. Nous baisserons les prix des produits de première nécessité et nous bloquerons ceux des produits comme le pain ou les pâtes, soumis à une spéculation honteuse. Carrefour : Pâte Panzini : le paquet 3X500g est passé de 1,54 à 2,24 soit 50 % de hausse !
Nous baisserons les factures de gaz et d’électricité car nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe, et en plus décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques. Et pour faire baisser ces factures, nous nationaliserons tout de suite EDF et GDF pour retrouver notre souveraineté totale en matière de production d’énergie en France. Et puis nous nous attaquerons aussi à la production, la répartition des immenses richesses que produit notre pays. Car la France est riche. Très riche. Très très riche même ! (…)
Soyons enthousiastes, confiants, conquérants !
Cher.es camarades, nous pouvons mener une très belle campagne. Nous en avons les moyens, notre parti, notre force militante sont de précieux atouts. Et qu’on se le dise, nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration. Nous y allons pour gagner, pour diriger le pays en redonnant le pouvoir à nos concitoyens, au monde du travail et de la création !
Soyons enthousiastes, confiants, conquérants. Nous devons parler à chaque fois, avec la plus grande ambition pour la France. Oui je vois croître l’intérêt pour notre candidature. Je dis « NOTRE » parce que c’est ainsi que j’aborde cette campagne. Il ne s’agit pas de voter pour un homme, il s’agit de voter pour un mouvement d’émancipation collective. Ce combat pour moi n’est pas une aventure personnelle, c’est un combat pour NOUS ! Ce NOUS qui va bien au-delà des rangs du PCF, ce NOUS qui raisonne dans les racines révolutionnaires de notre pays. Ce NOUS qui marie « cerises et grenades », ce NOUS qui irrigue nos veines de cette force inarrêtable quand nous menons des combats que nous savons justes ! Ce NOUS qui pointe devant les usines pour les défendre. Ce NOUS qui illumine les marches pour le climat, les manifestations féministes. Ce NOUS, enfin, qui nous fait grandir quand nous sommes solidaires et unis.
Oui, l’intérêt grandit pour notre candidature. La campagne des parrainages avance et je remercie tous les élu.e.s qui m’ont déjà transmis une promesse de parrainage. Je pense en particulier aux Maires car nous voulons avec eux remettre la commune au coeur de la France pour revitaliser notre démocratie. C’est en ce sens que je m’adresserai prochainement aux 35 000 maires que comptent notre pays.
Je vous le disais en début de discours, notre ambition est grande. Et nous devons nous préparer à soulever des montagnes ! Parce que c’est ce qui nous attend. Et nous avons d’ailleurs déjà commencé ! »
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