Il y a des coups de pied aux fesses qui se perdent. Une femme se vante d’avoir rouvert son bar sans pass, sans masque… Courageuse la petite et tellement révolutionnaire. Elle crie liberté et sur son Facebook s’alignent 20, 30 soutiens inconditionnels. C’est la liberté guidant le peuple des égoïstes, des consommateurs, du business.
Et ça manifeste en ville le samedi. Contre quoi, contre qui ? J’ai entendu un dirigeant de la gauche dire qu’il fallait y aller, en ignorant les voix fascistes. Manifester et se boucher les oreilles. La boule Quies voilà l’avenir ! Et si nous sommes nombreux dit ce gauchiste nouvelle formule, on peut leur voler leur manif.
L’histoire nous apprend que laisser dire, c’est laisser-faire. On a laissé faire le nazisme dans les années 30. A Munich, on a serré la main d’Hitler soi-disant pour le neutraliser. Aujourd’hui, il s’agit donc de laisser faire la maladie. Déjà 4, 5 millions de morts dans le monde. France : 112 000 ! Non, nous le savons maintenant, la solution la plus efficace, c’est la vaccination. Là encore, c’est l’histoire qui nous l’apprend. Autrefois, on n’obtenait l’immunité collective qu’après la mort du tiers ou de la moitié de la population. Et dire que certains nous susurrent encore cette solution ! Johnson, Trump l’ont évoquée.
Ce qui nous prouve qu’il y a encore un monde, celui de l’irrationnel qui trimballe ces stupidités que notre école laïque croyait avoir éradiquées. La variole ou la polio, elles, l’ont été.
On savait que le travail pour tous, l’égalité, la paix dans le monde, toutes ces valeurs pour lesquelles tant de peuples aspirent et se battent, sont des valeurs difficiles à acquérir et toujours à reconquérir, mais la vaccination, conquête scientifique entre toutes, bien commun labellisé, prouvé, incontesté, on croyait pouvoir la ranger, comme le pacemaker ou les greffes d’organes dans les grandes avancées du progrès humain.
Le mot liberté est à redéfinir. Nouvelle bataille à mener.
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