Ce fait du Prince exprimé de nouveau ce lundi soir avec condescendance nous fait se poser la question de savoir si nous sommes toujours vraiment en démocratie ? Le Président décide seul, annonce seul et convoque le Parlement pour simplement avaliser.
Une fois encore, se révélant incapable de tirer les enseignements de cette crise, il reprend son yoyo, bâton et carotte, en faisant peur, en cherchant à trier les Français, à les diviser entre eux, à les culpabiliser (et notamment les personnels soignants qui ont pourtant déjà tant donné !), à les infantiliser…
À aucun moment il ne remet en cause ses options libérales qui ont conduit la France dans la queue de peloton européenne de la vaccination. La sous-traitance à des sociétés privées comme Doctolib, Keldoc ou encore Maiia est un échec.
La Sécurité Sociale doit enfin pleinement jouer son rôle et reprendre en main l’organisation méthodique de la vaccination en appelant chaque assuré non encore vacciné pour l’aider à prendre rendez-vous. Le taux de vaccination des quartiers populaires est inférieur de 15 points à celuique des quartiers favorisés. C’est le rôle de l’État de combler cette ségrégation par l’argent que pourtant l’annonce du non-remboursement des tests à la rentrée ne fera que renforcer.
Aucune annonce nouvelle sur l’Hôpital n’a été faite ce lundi soir, c’est pourtant une priorité absolue. Le Ségur de la santé est structurellement insuffisant. En Normandie par exemple, alors que les besoins pour l’Hôpital s’élèvent à 1,5 milliards d’euros, seulement 250 millions sont financés par le Gouvernement à l’heure actuelle.
C’est bien parce que le Gouvernement est enfermé dans ses dogmes libéraux que nous nous enfonçons dans la crise : refus de financer l’Hôpital, privatisation de la vaccination, obstination à rallonger l’âge de la retraite…
Mais « en même temps », les profits des grands groupes repartent à la hausse, la bourse se porte à merveille. Les richesses explosent pour quelques-uns… et pour tous les autres ce serait travailler plus pour gagner autant afin de payer la dette ?
La crise impose de rassembler, d’unifier, de convaincre pour s’en sortir tous ensemble. Elle impose d’autres choix pour mieux répartir les richesses et le travail. Pour investir dans nos services publics.
Or ce lundi soir c’était encore et toujours le même refrain : punitions, restrictions, tri sélectif au menu. Stop !
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