Le « Collectif Romilly 39-45, l’impossible oubli » travaille inlassablement à faire ressurgir le passé de la Résistance et de la Déportation. C’est pourquoi la FNDIRP et l’ANACR romillons s’y sont investis. Ils ont édité un premier livre qui est presque épuisé et préparent la sortie du second.
A l’occasion de la journée du souvenir de la Déportation (dernier dimanche d’avril) La FNDIRP a souhaité qu’une stèle soit érigée dans un lieu où les élèves des écoles (collèges et lycées) puissent venir s’incliner et où les professeurs pourraient y dispenser d’utiles leçons.
Ce sont 65 noms qui devraient ainsi être inscrits sur cette stèle qui comporterait aussi les lieux de déportation : Buchenwald, Hinzert, Dachau, Ravensbrück (femmes), Rawa-Ruska ou Auschwitz-Birkenau.(1)
Beaucoup d’autres communes auboises ont eu des déportés dont le tableau sera publié prochainement. Un tableau sans doute incomplet, tant les recherches précises sont malaisées.
Actuellement, dans l’Aube, on peut acter 712 déporté.e.s de répression dont 117 né.e.s à Troyes. 77 femmes Résistantes partirent pour la plupart à Ravensbrück. 15 y moururent. Il ne reste qu’une seule déportée auboise toujours vivante, Madeleine Billat. Coups, tortures, faim, maladies, exécutions, 230 personnes y laissèrent la vie dont 15 femmes issues de la Résistance, dans ce groupe. On dénombre en outre 130 déportés raciaux (juifs), 110 PG récalcitrants enfermés à Rawa-Ruska, 40 Républicains espagnols envoyés à Mauthausen. Soit près de 1000 déportés dont il ne s’agit pas de hiérarchiser les souffrances.
La nécessité du souvenir nous semble indispensable étant donné le contexte nauséabond dans lequel renaissent les idées d’extrême-droite, répandues même dans certains films et émissions à la télé.
(1) « Ce sont ici des Olympiques de souffrance ». Aragon, Le Musée Grévin.
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