La gauche est divisée, morte, HS, ad patres et je ne sais quoi encore. Là-haut dans le poste, les mains jointes, ils prient la morte. Ils ne parlent que d’elle avec des sanglots dans la voix. Un peu comme pour le prince Philippe, un type qui a fait son temps et qui avait tant de qualités, mon dieu, qu’il était brave. Pour la cérémonie, la gauche a revêtu un habit d’Arlequin, des morceaux de tissus arrachés à Faure, Hamon, Jadot, Mélenchon. Ils ont laissé le drapeau de Roussel à la porte, un grand tissu rouge qui aurait trop mangé le rose et vert.
C’est à qui annoncera ce qui n’en sortira pas. Car c’est inéluctable, puisque les gauches ne sont pas réconciliables. Restera Macron, il est là pour un siècle, si l’électeur est gentil et continue à se bien conduire comme il l’a toujours fait, depuis que le hochet Le Pen a été agité afin que le républicain (enfin ce qu’il en reste) continue à voter pour la République des couillons. Tiens, me v’là gauchiste !
Mais, tout cela n’est qu’une mascarade, car la gauche dont ils parlent là-haut dans le poste, n’est pas la gauche. Celle de Mitterrand avait glissé vite fait dans les ornières du libéralisme. Les suivants, comme Hollande, remettant un peu de rouge. Aux lèvres seulement. Quant à l’écologie, elle sera impotente si elle ne se débarrasse pas du capitalisme.
La vraie gauche c’est celle qui a eu le courage d’inventer la sécu et le statut du fonctionnaire dans les privations et les tickets de rationnement de la Libération. La gauche, la vraie, conjugue solidarité, justice et générosité.
Elle a toujours pour objectif les idées déployées du programme de la Résistance
Ces idées fomentées pendant le combat souterrain et sorties du ventre de la France en 45, sont toujours des idées neuves, comme le Bonheur de Saint-Just. (1)
(1) Le bonheur est une idée neuve en Europe (discours à la Convention, 3 mars 1794).
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