Les inégalités grandissantes entre classes sociales depuis la crise sanitaire sont évidemment consubstantielles au système d’exploitation économique. Mais à l’intérieur de ces inégalités se creuse une inégalité encore plus grande, celle de la richesse entre les femmes et les hommes. Les féministes ont imposé le terme de « violence économique » pour désigner cet instrument de domination des femmes. C'est, par exemple, le conjoint qui empêche sa femme de travailler ou de disposer de son salaire. C'est le salaire féminin qui est inférieur de 25% au salaire masculin ; mais il y aurait une bonne raison à cela... Cash Investigation, en 2020, avait montré pourquoi une grande banque sous-payait et sous-employait les femmes : la banque prenait un gros risque car une mère potentielle est une catastrophe pour la rentabilité, à cause de ses absences supposées pour enfant malade ; ce qui n’arrive jamais à un père, qui, lui, chance inouïe, a toujours des enfants en bonne santé !
C'est aussi, en cas de séparation ou d’abandon, et dans 25% des cas, la pension alimentaire, dont le niveau médian n'est que de 145 € par enfant, qui n’est pas versée ou pas totalement versée, l'insolvabilité souvent organisée et c’est alors aux femmes de se débrouiller seules pour élever les enfants, tout en continuant à travailler, la double peine économique. Un rapport sur les politiques publiques de lutte contre les violences économiques à l'encontre des femmes, déjà prévu en 2016, vient seulement d'être déposé en janvier à l'Assemblée nationale. Et pour le 8 mars dernier, le chef de file du groupe LAREM, Ch. Castaner, a montré toute l'implication du gouvernement pour régler ces problèmes : il a proposé l'obligation pour l'employeur de verser le salaire de l'employé.e sur un compte à son nom.
C'est tout.
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