IL EST TEMPS ! (2)

IL EST TEMPS ! (2)

Il est temps de parler des jeunes : les lycées, l'orientation, la formation font partie des missions de la Région et la crise sanitaire a mis en évidence la précarité de nombre de jeunes : décrochage scolaire d'élèves de lycée, difficultés à se nourrir ou tout simplement à vivre pour des étudiant.e.s sans ressources, puisque l'emploi pour payer leurs études était supprimé, jeunes sans emploi et à la rue...
Mais voici des pistes nouvelles pour répondre à ces problèmes.

En premier lieu, une conférence régionale réunira des élèves de lycée et de l'enseignement supérieur et des responsables du monde éducatif, social et environnemental pour décider ensemble des politiques concernant l'organisation de leur vie scolaire : transport, alimentation, logement, culture et sport.

Pour le climat et pour les jeunes, les transports régionaux seront gratuits pour les moins de 25 ans, les cantines des lycées seront approvisionnées avec des produits de qualité, issus de l'agriculture bio et/ou locale et il sera possible de prendre un repas végétarien chaque jour.

Pour que chaque élève puisse y avoir accès, une tarification sociale sera mise en oeuvre dans les cantines des lycées, avec la gratuité pour les familles les plus modestes. Pour le supérieur, un ticket restaurant étudiant valable pour le restaurant universitaire et pour l'aide alimentaire les jours de fermeture. Cela afin de ne plus voir des étudiant.e.s sans ressources faisant la queue pour de l'aide alimentaire.

La Région soutiendra la rénovation des résidences universitaires du CROUS, et intensifiera la rénovation des logements pour en finir avec les passoires thermiques et garantir l'isolation phonique ; elle soutiendra aussi la colocation, en particulier intergénérationnelle, et les associations qui s'occupent de la mise en lien.

Nous soutiendrons aussi l'accès aux soins des jeunes et des étudiant.e.s. Pour cela les aides régionales pour les frais de mutuelle seront déplafonnées afin de permettre une prise en charge à 100% des plus démuni.e.s.

Des maisons de santé seront implantées sur les sites universitaires et la carte Pass-jeunes pour les 18-25 ans comportera un crédit de 250 € /an pour les soins non remboursés.

La carte Pass jeunes permettra aussi d'accéder gratuitement ou à prix réduit aux lieux culturels (festival, concert, théâtre, musée, création artistique locale...) et aux loisirs et aux lieux de vacances (parc régional, location de matériel sportif, activité sportive...).

Les familles précaires recevront un soutien financier pour que leurs enfants puissent faire du sport à moindre coût. La pratique sportive sera favorisée par des prêts de vélo pour la mobilité active et la création de parcours de santé urbains et ruraux et de parcs publics sportifs.

L'orientation et la formation, des enjeux décisifs

Dans la Région Grand-Est 55 620 jeunes de 16 à 18 ans sont identifiés comme décrocheurs et 17% des étudiants abandonnent leurs études. Par ailleurs 22% des jeunes actifs sont au chômage. Si la crise sanitaire a bien sûr aggravé les choses, des solutions peuvent être mises en place pour y remédier.

Ainsi la Région augmentera le soutien financier aux écoles de la deuxième chance, ainsi que leur nombre de places, vu la hausse de la demande. Elle créera une passerelle avec la formation professionnelle et s'engagera à proposer un stage, une formation ou un emploi après chaque décrochage scolaire ou perte d'emploi ; elle soutiendra financièrement les jeunes entrepreneurs sur les questions de durabilité, d'écologie, de bio, de circuit court, de solidarité avec le programme « mini-entreprise » pour les élèves de lycées et le fond d'amorçage pour l'entrepreneuriat des jeunes. Par ailleurs la Région aidera les étudiant.e.s confronté.e.s à un accident de parcours (problème de santé exigeant une suspension provisoire des études,rupture familiale).

Depuis 2018 la Région a une compétence en matière d'information tout au long de la vie en plus de la compétence qu'elle avait en matière d'orientation. Aujourd'hui le nombre de conseillers-ères d'orientation dans les lycées a été très fortement diminué et l'orientation est de plus en plus numérique ou assurée par des services privés le plus souvent payants. Il conviendra donc de (re)mettre en place un véritable service public de l'orientation.

À cet effet on développera le projet d'« orientibus » qui sillonneront le territoire, on augmentera le nombre de conseillers-ères d'orientation dans les lycées, en intégrant peut-être aussi des personnes issues du monde professionnel.

Nous disons, en votant pour ces mesures, que nous ne pouvons plus accepter qu'une partie de la jeunesse soit sacrifiée sur l'autel de restrictions budgétaires idéologiques ou simplement de l'indifférence politique idéologique, elle aussi.

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