Les lycéens aubois entendent rester mobiliser jusqu’au retrait total de la réforme Darcos. La semaine dernière ils étaient encore plusieurs centaines à manifester dans les rues troyennes. Parmi eux les jeunes militants communistes distribuaient tracts et autocollants exprimant clairement le refus d’une " éducation au rabais " Si l’annonce du recul de la réforme des lycées, prend enfin en compte les centaines de milliers de manifestants qui ont défilé contre la casse de l’éducation, le projet n’est pas pour autant abandonné définitivement. Les lycées ont de plus conscience que ce n’est pas que contre la réforme des lycées qu’il leur faut se battre, mais bien contre la politique de casse de l’éducation tout entière. Car c’est toute l’éducation qui est touchée : de la primaire (avec la remise en cause des maternelles et la réforme des primaires) à l’université (avec la LRU, le Plan campus et le plan licence) en passant par la réforme des lycées et en ajoutant à ça des suppressions de postes dans tout l’enseignement, C’est tout un projet de société que l’UMP et le MEDEF veulent imposer ! Un projet qui suit les logiques du capitalisme, ce même système qui a créé la crise financière.
La réforme des lycées de quoi s’agit il :
Suppression des filières (L, ES, S, STG,...)
Celles-ci seront remplacées par des " enseignements généraux " (tronc commun de matières) et accompagnées d’options qui varieront selon les lycées et selon le nombre de professeurs. En fonction des résultats au BAC, les lycées auront plus ou moins de moyens, et donc un choix plus ou moins important d’options.
Fin du redoublement et du droit à l’erreur
Il n’y aura plus de droit à l’erreur ni le droit d’avoir des difficultés, si on est mauvais dans une matière, on change d’option ! Il n’existera plus de redoublement. L’éducation ne servira donc plus à former mais deviendra un système sans cohérence dans lequel les élèves seront en concurrence directe les uns avec les autres
Individualisation des parcours :
Si les options varient selon les lycées alors le bac ne sera plus national mais par secteur : cela engendrera une très grande inégalité et une concurrence entre les lycées. L’individualisation des parcours conduira à la fin de référentiels communs et donc à l’individualisation des droits des salariés : si le niveau de diplôme est le même mais que le diplôme en lui-même est différent (même enseignement général mais options différentes) alors ce sera la fin des conventions collectives (droits garantis aux salariés).
Il faut ajouter à tout ça la suppression massive de postes qui conduira à des classes surchargées, à de nombreuses absences de profs faute de remplaçants, et la suppression de la carte scolaire :
Tout cela va créer une concurrence entre les différents lycées et la formation de lycées d’élites qui auront des moyens, de bonnes options et beaucoup de profs