Lors du Comité Social Economique Central (CSEC) La Direction Générale de Flunch a annoncé la fermeture programmée de 57 restaurants sur les 227 existants et la suppression de 1300 emplois.
Le 4 février confirmation a été donnée dans la presse locale que le restaurant de Saint-André-Les-Vergers (galerie marchande de Carrefour) était dans la liste des restaurants amenés à être cédés plongeant la trentaine de salarié-es dans la tourmente.
Flunch appartient à la famille Mulliez dont la fortune est estimée à environ 26 Milliards d’Euros, soit la 6ème fortune de France. Après les licenciements chez Auchan, Alinéa, Pimkie, Happy Chic… c’est au tour d’Agapes, la filiale holding de restauration des Mulliez, d’abandonner son enseigne historique Flunch et ses salarié-es. Si la pandémie a plongé Flunch dans le rouge, la crise couvait déjà dans la première enseigne de restauration libre-service en France.
Le choix des dividendes distribués aux actionnaires
Le syndicat CGT de l’entreprise dénonce depuis des années l’absence de modernisation du concept et des établissements. Ce manque de stratégie et d’investissement conduit à la situation catastrophique d’aujourd’hui. La crise sanitaire est un catalyseur pour une entreprise déjà en grande difficulté en 2019.
Les millions du CICE n’ont pas servi à moderniser l’outil de travail, ni à créer des emplois. Par contre, l’entreprise a fait le choix de ponctionner la trésorerie de Flunch et a distribué 128 millions d’Euros aux actionnaires en 2018… Les choix de gestion des directions successives, qui priorisent la recherche de profit immédiat, conduisent à la situation d’aujourd’hui. Ce sont les salarié-es qui paient l’addition ; à Saint-André se sont trente emplois qui sont menacés, pour la plupart des contrats à temps partiel et des salaires proches du SMIC.
D’autres solutions existent
Le délégué syndical central CGT de Flunch, déclare que les salarié-es, doivent se mobiliser par tous les moyens pour le maintien des emplois. Des solutions existent, l’actionnaire possède d’autres enseignes de restauration qui pourraient s’implanter notamment à Saint- André. Cela implique de choisir de former les salarié-es et d’investir, plutôt que de distribuer des dividendes.
Avec la procédure de sauvegarde, Flunch s’est mis à l’abri d’une cessation de paiement. Le groupe dispose maintenant d’un délai de 6 à 8 mois pour trouver des repreneurs.
Toute autre hypothèse laisserait à penser que la famille Mulliez profite de la pandémie pour dégraisser ses effectifs.
Passy CONNH