Malgré ses récents aboiements depuis le Danemark, n’en
déplaise à Macron, la caravane va passer le week-end prochain
par la fête de L’Humanité. Une fête qui s’annonce déjà plus
importante que celle de l’an dernier.
TOCqué Macron ? Entendez atteint d’un trouble obsessionnel compulsif.
L’année dernière à même époque (début septembre), il traitait depuis
Athènes les français de “fainéants” auxquels il “ne céderait rien”. Cette
année, entre deux coupettes avec une reine Margot Danoise, nous voilà,
enfants de la fille aînée de l’Église, “réfractaires au changement”. Pas
comme les luthériens ! Pas très catholiques de tels propos de la part de
celui qui, au mois de juin, endossait au Vatican la chasuble de “premier
et unique chanoine d’honneur” de la basilique Saint-Jean-de-Latran !
Inefficacité économique et creusement des inégalités
Une blague, a-t-il rétropédalé devant le tollé et les cotes d’impopularité.
De Benalla à la démission de Hulot, l’été a été chaud à l’Élysée et, comble
de malchance après un an de dynamitage social, les grands travaux
de Macronie ne donnent pas les résultats escomptés. Pire, il va falloir recharcuter
le budget 2019. Ministères, services publics, collectivités territoriales...
recevront donc des portions même plus congrues, tandis que
les actionnaires continueront à s’arroger des parts de lion ; le Premier
ministre s’en est porté garant à l’université d’été du Medef.
Les valises de mesures violemment antisociales annoncées ces derniers
jours sont le résultat d’une fusion devenue parfaite des desseins du gouvernement,
d’Emmanuel Macron et des forces patronales et financières.
Une fusion qui conduit en même temps à pousser aux traités actuels de
“libre-échange” avec leur dispositif juridique permettant d’outrepasser
les lois nationales, à garder serrée la camisole du traité de Maastricht,
à briser - au mieux à contourner - les normes sociales et environnementales.
Alors que les priorités de nos concitoyens restent plus que jamais
le pouvoir d’achat, l’emploi, la santé et les retraites ; sur tous ces sujets,
le pouvoir de convainc plus, tant la dureté des mesures qu’il a déjà prises
n’a d’égales que leur inefficacité économique et l’accélération du creusement
des inégalités au profit des plus riches. Une ruée en avant alors
qu’une nouvelle crise est déjà affichée au panneau des arrivées.
Réussir une grande et puissante Fête de L’Humanité
Le gouvernement amplifie la guerre sociale contre les travailleurs, les privés d’emploi, les retraités. Les foyers modestes, qui subissent déjà l’explosion des tarifs, la réduction des services publics et la fonte de leur pouvoir d’achat, vont devoir serrer leur ceinture d’un autre cran. Sont destinés à la moulinette de l’austérité, les allocations logement et familiales, les pensions de retraites, les contrats aidés et les emplois publics, les crédits aux collectivités… Les seules mesures annoncées en faveur des foyers modestes sont un leurre camouflant un avenir de précarité : celles qui font croire que la baisse de cotisations va augmenter le pouvoir d’achat. Or, elles ne font que transférer les coûts socialisés pour la santé, les retraites, l’accès aux services publics... vers les individus et des prestataires privés. Une riposte unitaire à cette guerre sociale et la préparation d’une alternative ne rendent dès lors que plus importante encore la nécessité de réussir une grande et puissante fête de l’Humanité.