Avec la nomination aux forceps d’un gouvernement, l’extrême
droite italienne fait passer l’Italie sous sa botte.
Matteo Salvini de la Ligue du Nord, qui prend sept ministères, et le Mouvement 5 étoiles (M5S), avec neuf ministres, n’ont pas tardé à donner le ton. Lors de déplacements dans le sud de l’Italie, Matteo Salvini, devenu ministre de l’intérieur, s’est lancé dans des diatribes contre les immigrés « pour arrêter l’invasion du pays », omettant de mentionner la baisse de 90% au cours de la dernière année du nombre de migrants ayant débarqué sur les côtes italiennes. L’ami de Marine Le Pen aura aussi à coeur de mettre en place le « tour de vis sécuritaire » qu’il a promis. Son comparse au ministère de la famille, Lorenzo Fontana, a réaffirmé son opposition à l’avortement, regrettant que le droit à l’IVG ne soit pas remis en cause lors de cette législature, saupoudrant à l’occasion ses propos de touches homophobes à peine voilées. Au ministère du travail, Luigi Di Maio, du M5S, a, lui, donné de la voix contre « les privilèges des syndicalistes », mais « les entrepreneurs doivent être laissés en paix. » « Aujourd’hui, l’État c’est nous ! », a-t-il annoncé. Pour le pire.