Dès la couverture de son dernier livre : Le banc du temps qui
passe, Hubert Reeves rayonne d’émerveillement et d’amour de
la vie. Il part du constat que sur la période historique « l’humanité
va en s’améliorant […] et devient de moins en moins violente »
pour développer une vision optimiste du monde. Optimiste car
solidaire, l’empathie étant au centre d’une vie réussie. S’agissant
de la crise écologique, Hubert Reeves n’imagine pas une humanité
assez folle pour se condamner au suicide, alors qu’elle
prend de plus en plus conscience des limites de la nature.
Hubert Reeves reste dans son domaine scientifique et poétique.
Il laisse à d’autres le soin de donner corps à son credo. La question
est de savoir qui sera le plus rapide, des forces de vie ou
des aveuglements criminels. La course est engagée. Malheureusement,
le capitalisme destructeur, avec les égoïsmes qui lui
sont inhérents, part avec une longueur d’avance. Dans le domaine
de l’écologie, comme dans tant d’autres, les régimes qui
ont marqué d’une tache indélébile l’idéal communiste et les
gouvernements qui ont trahi à répétition leur étiquette socialiste
ont fait perdre du temps et de l’espoir.
Combattre la souffrance humaine n’est plus seulement une affaire d’empathie individuelle, mais une aventure collective à entreprendre d’urgence.