C’est presque une routine. Plus de 200 convives se sont retrouvés, cette année encore, pour le banquet populaire de La Dépêche de l’Aube, qui perpétue la tradition populaire des luttes festives, fraternelles et impertinentes. Le communisme reste une idée vivante et d’actualité.
Moment d’émotion : Pierre Ouzoulias, l’invité d’honneur du banquet, sénateur PCF, reçoit un exemplaire de La Dépêche de l’Aube du 5 mai 1945 relatant les obsèques solennelles en présence de 10 000 personnes de son arrière-grand-père, Maurice Romagon, communiste aubois et résistant, fusillé à Clairvaux le 7 mars 1942. Une lettre inédite, retrouvée aux archives de Clairvaux, ainsi que des documents officiels annonçant son exécution pour “faits de communisme” lui ont aussi été remises. Bouleversé, Pierre Ouzoulias, lève le poing en hommage à son arrière-grand-père.
ers d’être communistes : tel était le mot d’ordre, dimanche 11 février dans la salle des fêtes de Saint-André-les-Vergers. Fiers comme pouvait l’être Pierre Ouzoulias de son arrière-grand-père, Maurice Romagon qui écrivait à sa femme Edwige : « Souvenez-vous tous, parents et amis, pour quelle cause je meurs : soyez les artisans d’une vie meilleure. » En préambule aux agapes, les interventions de Jean-Pierre Cornevin, Pierre Ouzoulias et de notre directeur, Jean Lefèvre, étaient toutes tricotées avec le même fil rouge : la fierté d’être communiste. Avant-hier, la Résistance à la barbarie nazie et au régime de Pétain. Hier, les “conquis” sociaux et la reconstruction du pays (l’un ne va pas sans l’autre). « Nous avons tous en poche une carte du Parti communiste », notait le secrétaire départemental, « c’est la carte Vitale de la Sécu » ; une création des communistes et d’un de leurs ministres, Ambroise Croizat. Et aujourd’hui, les luttes contre les dogmes du capitalisme mondialisé, à laquelle les pouvoirs font allégeance l’un après l’autre, reniant pour certains leurs promesses. La « substantifique moelle » de ces interventions est évidente. Il y a besoin du Parti communiste. Il y a besoin d’un communisme du XXIème siècle, comme nous en ouvrons le chantier pour notre prochain congrès. Il y a besoin de luttes et de rassemblements pour porter et faire enfin aboutir un autre projet de société. De tout cela, on en a discuté aux tables en dégustant une choucroute dont les mérites ne sont plus à vanter. Un grand merci, au passage, à toutes celles et ceux qui ont préparé et contribué au succès de cet évènement devenu, année après année, un des grands points de ralliement des communistes aubois et de celles et ceux qui sont attachés à recevoir chaque semaine La Dépêche dans leur boîte à lettres.