Le « selfie de l’espace » de Thomas Pesquet n’était qu’un e mise
en scène. Quelques anonymes fumeux bardés de certitude s
en profitent pour affirmer qu’aucun vol spatial n’a jamais eu
lieu et toute s les infos sont sujet tes à caution… Les délires de
Donald donnent un nouvel élan aux propagateurs de la post vérité. Sans doute le XXème siècle a-t-il diffusé tant de mises en
scène dramatiques que le doute est venu en réaction. De Staline à Timisoara, nous en avons gobé des promesses et des
provocations, avec l’espoir garanti au rendez-vous de l’histoire.
Ceux qui veulent que les humains renoncent à la confiance ont
beau jeu. Les prouesses techniques et les théories scientifiques audacieuses sont devenues hors de portée immédiate.
Comment prouver les quantas ou les déformations de l’espace temps, et les ondes qui permettent de propager n’importe
quelle contre-vérité ? Au nom du doute, il faudrait revenir en arrière et brûler Galilée, et les utilisateurs de smartphones.
L’essentiel est plutôt dans ce qui est caché. Les meneurs du
monde ne nous disent pas tout : les milliards de l’évasion fiscale, les manœuvres pour que les élections prolongent les injustices, cet article de loi voté en catimini pour éviter que les ripoux soient poursuivis, etc. Pour chercher la vérité, il ne s’agit
pas de se voiler la face mais d’ouvrir les yeux.