François Hollande pratique à sa manière la tactique bien
connue des politiciens toujours vainqueurs. On les appelle les
« Ça va mieux » et leur tactique est la « défense élastique » : un
pas en avant, deux pas en arrière. Un pas ça va, deux, bonjour
les dégâts.
On se souvient qu’il avait gagné vingt points lors des attentats
de janvier 2015 pour sa bonne gestion de la crise. Il avait alors
grimpé à 51% d’opinions favorables. 51 points tout de suite retombés
comme un soufflé : même après les attentats de novembre,
il chutait à 30%.
Il est allé ce dimanche à Verdun rencontrer Mme Merkel. La télé
en a rajouté plusieurs couches pour rendre à la commémoration
tout son jus « Hollandien ». L’activisme mémoriel de notre
président fit une nouvelle fois merveille en réveillant les 300 000
morts de 1916, en les remettant en rang de bataille pour que
l’Europe défaillante et son général tacticien puissent regagner
un peu de gloire. J’espère que le président Hollande va pouvoir
récolter le fruit de ses ef forts et grappiller plusieurs points au
baromètre Ipsos. Sinon, ce serait à désespérer des grands moments
de l’histoire.