« Rassemblement », « Liberté », « Parti de la Liberté », « L’Union »,
« Le Parti de la France »... ça a phosphoré dur à l’UMP pour changer
le nom du parti. Guaino, un peu feignasse sur les bords, proposait
de revenir à RPR. Sarkozy veut passer en force avec son
« Les Républicains ». On pèse, soupèse et suppute les implications
de cette captation de la République par le clan Sarko. Juppé
fait mine de résister, arc-bouté sur un sondage selon lequel 56%
des sympathisants veulent conserver « UMP », 53% estimant que
« Les Républicains » rimerait trop avec américain. Pas faché, par
porte-valoches interposés, de faire des croche-pattes à Sarkozy,
il estime qu’il faudrait voir à voir. Résultat des courses, le 30 mai
au congrès “fondateur du prochain mouvement”.
Chez la concurrence, on lit dans le marc de sondages pour savoir
qui va décrocher la timbale de la candidature à l’élection présidentielle
de 2017. L’Ifop vient de servir une première tournée. Valls
aurait la faveur des « sympathisants de gauche » devant Aubry,
Hollande et Royal. L’échantillon sondé des « sympathisants de
gauche » ne compte, nous précise-t-on, que 819 individus. Ce qui
explique peut-être cette bien étrange affirmation. L’analyse pointue
de l’Ifop l’amène de plus à conjecturer que Montebourg ferait une
« percée » chez les sympathisants du Front de gauche !
Les élections régionales n’ont même pas encore eu lieu que,
déjà, les partis de l’alternance se mettent en place pour le quadrille.
Voilà à quoi semble désormais se résumer leur “vision” pour
le pays. De projet, il n’est point question. à quoi bon d’ailleurs ?
La différence réside dans la position du curseur austéritaire. Etpour
bien marquer cette différence, on change d’étiquette à l’UMP
et, sur le trottoir d’en face, on cogite à comment changer la tête de
gondole pour ne pas avoir à changer de politique.