Sans aucune concertation avec les syndicats et les associations implantés, le maire de Romilly a attribué un local aux élus FN du Conseil municipal... à la Bourse du Travail !
La nouvelle a fait bondir d’indignation les représentants des unions locales CGT, CFDT, FO qui ont alerté l’opinion par voie de presse. S’ils ne contestent pas le fait que les sensibilités politiques représentées au conseil municipal puissent disposer d’un local, pour eux, en revanche, le choix du maire de Romilly est une provocation. « Jamais les Bourses du Travail n’ont eu vocation à abriter des organisations politiques. Ce sont, historiquement et par essence, des lieux dédiés aux organisations qui défendent les salariés et aux associations » ; de ce fait, « le FN n’a pas sa place à la Bourse du Travail », précise la pétition qu’ils ont décidé de faire circuler et qui rappelle, en outre, les “positions” de Marine Le Pen sur le syndicalisme.
Eric Vuillemin n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai, puisqu’il avait pris, en juillet 2010, une délibération afin de donner le nom de Paul Belmondo, collaborateur notoire, au quartier du Nouveau Romilly. La forte mobilisation populaire l’avait fait reculer. Le MRAP a, pour sa part, adressé une lettre ouverte au maire et l’ADIRP de l’Aube a publié un communiqué [1]] rappelant que de nombreux syndicalistes furent victimes de la Gestapo et de ses supplétifs et estimant que « tout n’est pas permis », notamment « la confusion des valeurs ». À suivre...