Fleur Pellerin, la ministre
des PME avait déclaré,
“ne pas croire à la
lutte des classes”, ajoutant
qu’on avait en
France “un petit problème
avec l’argent”.
Un propos qui vaut aujourd’hui
son pesant... d’or. Son [ex]ministre du budget est
naze, son ministre de l’économie de va guère mieux. « Nous
sommes un gouvernement pro-entrepreneurs... [ils] sont créateurs
de valeur, d’emplois, de croissance », avait fait dire celle
qui, l’automne dernier, avait si vite cédé devant quatre “pigeons”.
Des pigeons dont on a surtout remarqué qu’ils voyagent beaucoup
; aux îles Caïman, aux îles Cook et autres Grenadines, et
qu’elle aime caresser dans le sens des plumes. D’où toute une
nouvelle batterie de propositions pro-patronales. Le but ? « Un
pacte de confiance entre le gouvernement et les entrepreneurs ».
Comme si, après le vote cette semaine de l’ANI, où le gouvernement
a sué sang et eau pour le faire adopter, le patronat pouvait
encore douter. Un tel pacte de confiance est-il bien la
priorité du moment ? Quant à la confiance entre le gouvernement
et la gauche, elle n’est pas à l’ordre du jour de la ministre.