Face à la situation de l’emploi dans l’Aube et des
menaces qui pèsent, la CGT avait décidé d’organiser un
rassemblement départemental le 23 juin à Troyes avec
comme slogan : “travailler dans l’Aube pour y vivre
dignement”.
Cette initiative avait été précédée par une audience avec le Préfet
au cours de laquelle, en plus de l’emploi public, la situation
d’entreprises du département a été évoquée. Réponse d’attente
du Préfet jusqu’à sa prise de connaissance des déclinaisons locales
des objectifs du nouveau gouvernement. Bien évidemment
la lutte emblématique des Sodimédical, dont une partie des salariés
a participé à cette manifestation, était au centre des
préoccupations et des discussions. Hélas, de lourdes nuées assombrissent
davantage la situation de l’emploi dans l’Aube. Le
secrétaire de l’Union départementale CGT, David Morin, a évoqué
dans son intervention la fermeture de VSV (Vendeuvre
sous-vêtements), la réduction de moitié en quatre ans des effectifs
chez SIMPA, soit 300 emplois de moins dans le bassin
vendeuvrois, la situation de Valco à Bar-sur-Aube et d’autres
entreprises où la machine à licencier tourne à plein régime :
Mefro, Assa Abloy Vachette, Olympia à Romilly... sans oublier
la situation des deux titres de la presse départementale, propriété
du groupe Hersant : L’Est-éclair et Libération Champagne
[1]].
LES VRAIS BONS CHOIX
La CGT a réaffirmé son hostilité à la révision générale des politiques
publiques (RGPP), un “cadeau” de François Baroin èsqualités
de ministre du budget, qui touche particulièrement
Pôle-emploi qui devrait au contraire être renforcé dans notre département,
mais aussi les services publics de santé, des transports
et de l’éducation. C’est par un appel à la mobilisation que
David Morin a conclu : « Il nous faut affirmer nos revendications
sur l’emploi et la qualité de celui-ci, plus que jamais, en ces moments
compliqués où les constats de détresse se font toujours plus
pesants et profiter du fait qu’il semble que le dialogue social soit
de nouveau possible dans le pays. Alors poussons tous ensemble
les décideurs politiques à faire les vrais bons choix, et encore, et
toujours, nous ne lâcherons rien. » Au niveau de l’emploi, les Aubois
attendent du gouvernement des changements concrets.