La dépêche de l'Aube n°848
du Vendredi 24 décembre
2005
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FINANCES
LOCALES
Quelle réforme de la fiscalité locale pour répondre
aux besoins des habitants.
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Présenté à la veille des fêtes de
fin d'année, le budget 2006 sera sans relief ni ambition.
Dans la continuité des échanges portant sur les
Finances Locales qui s'était déroulé durant
la foire de Châlons-en-Champagne, la rencontre-débat
publique à l'initiative l'Association Dépar-tementale
des Elus Communistes et Républicains (A.D.E.C.R), jeudi
15 décembre a réuni une quarantaine de personnes
dans l'amphithéâtre du Petit Louvre.
Simples citoyens, élus de toutes tendances politiques,
et "futurs élus" potentiels, comme le faisait
remarquer un militant communiste présent dans l'assemblée,
tous ont exprimé un vif intérêt pour ces échanges
autour du thème de la réforme de la fiscalité.
Loin d'être un débat entre fiscalistes et spécialistes
des finances locales, même si comme le faisait remarquer
la représentante de l'Association des Maires de l'Aube,
" on est obligé de s'y intéresser de près
lorsqu'on est élu ", les échanges ont permis
un éclairage sur la difficile situation des collectivités
territoriales dans l'Aube notamment, mais aussi à l'échelon
régional.
Pour l'occasion, la sénatrice Communiste d'Indre et Loire
et maire de Saint-Pierre-des-Corps Marie-France Beaufils avait
pu quitter les bancs du Sénat en cette période de
préparation de la Loi de Finances pour venir expliquer
aux Aubois l'objet de la démarche du Groupe communiste
et républicain à travers la proposition de loi déposée
dans les deux chambres parlementaires.
A ses côtés à la table on trouvait Pierre
Mathieu, vice-président communiste du Conseil régional,
qui animait le débat auquel participaient également
Yves Fournier, vice-président socialiste du Conseil régional
ainsi que des représentants des Associations des Maires
Ruraux (Divers Gauche) et des Maires de l'Aube (UMP).
Le contexte de préparation des budgets se prêtait
particulièrement bien à ce type de discussion puisque
chaque année à la même période, la
question des choix se pose, mais elle dépend essentiellement
de celle des moyens dont disposent les collectivités.
Le gouvernement prive les collectivités dune partie
de leur recette
Et sur cette question il faut bien reconnaître que les participants
en avaient gros sur le cur, les témoignages exprimaient
tous un ras-le-bol des transferts de compétences insuffisamment
compensés, des critères incompréhensibles
d'attribution des dotations de l'Etat, des manipulations du gouvernement
en jouant sur les indices et les bases pour annoncer des hausses
de dotations alors qu'au contraire elles baissent et plus généralement
de subir les choix politiques des gouvernements qui cherchent
à limiter leur déficit en le reportant sur les collectivités
territoriales en prétendant vouloir les responsabiliser.
Le constat est partagé y compris à droite, car les
élus locaux subissent les décisions de leur majorité
au niveau national avec le sentiment "d'être mis devant
le fait accompli et de devoir essuyer les plâtres"
car les administrés se retournent contre eux. Tous les
participants s'accordaient à critiquer l'attitude du gouvernements
qui renvoient les arbitrages au niveau local où les élus
sont en première ligne et au final " prennent les
coups ".
C'est le cas avec le bouclier fiscal, ou encore avec le plafonnement
de la Taxe Professionnelle, dont la principal conséquence
sera de priver les collectivités d'une part de leurs recettes
parfois importante (près de 70 %, dans les communes gérées
par des élus présents dans la salle).
Dans le même temps, les besoins en service public de proximité
pour la petite enfance notamment, nécessitent des moyens
sous peine de voir ces projets abandonnés ou repoussés
en attendant des jours meilleurs. La menace d'une gestion des
services publics par le privé se fait de plus en plus pressante
avec toutes les conséquences que l'on connait en termes
de rupture d'égalité des citoyens devant les services
publics, mais également financièrement puisque ce
sera aux usagers de payer les services à prix coûtant.
Daccord pour une réforme de la taxe professionnelle
Il y a d'ailleurs un paradoxe extraordinaire puisque les collectivités
les plus riches sont celles où l'ont paye le moins et que
celles qui sont les moins favorisés (et elles sont majoritaires
dans l'Aube) celles où on paye le plus pour avoir accès
à un minimum de services alors même que les besoins
sont plus importants. Cela nécessite une solidarité
forte entre les territoires.

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Les élus communistes
présents ont rappelé l'importance de l'impôt
et de sa fonction redistributive. La Taxe Professionnelle entre
complètement dans ce cadre puisque les entreprises profitent
des équipements, des services publics et des investissements
des collectivités. Il est donc légitime qu'en retour
elles contribuent au financement des projets des collectivités.
Au contraire par ses réformes le gouvernement cherche à
faire échapper les plus grandes entreprises à leurs
responsabilités citoyennes et à obliger les collectivités
à faire payer davantage les ménages notamment en
liant les taux de Taxe Professionnelle (TP) et ceux de la Taxe
d'Habitation (TH).
Les élus locaux présents semblaient tous d'accord
pour amorcer une réforme de la taxe professionnelle et
la plupart ont jugé intéressante la proposition
de loi déposée par les parlementaires communistes
et républicains.
La représentante des Maires de l'Aube pourtant clairement
à droite, voyait même dans une réforme des
finances locales un moyen de réunir les élus et
leurs administrés pour discuter des enjeux et lançait
l'idée d'Etats Généraux comme méthode
pour aboutir à une réforme permettant d'en finir
avec cette situation insoutenable.
Rendre la taxe professionnelle plus intelligente
Sur la base du constat partagé que les élus locaux,
quellle que soient leurs tendances politiques, doivent faire face
aux même préoccupations et aux mêmes contraintes
(toujours plus lourdes, sous l'effet des réformes gouvernementales),
il aurait été intéressant de discuter plus
au fond sur les différents volets de la proposition de
loi, certains à l'image de Jean-Pierre Cornevin, secrétaire
fédéral du PCF dans l'Aube, l'ont rappelé.
Car il s'agit pour l'essentiel comme l'a présenté
plus en détail Marie-France Beaufils de prendre l'argent
là où il est, en taxant plus que raisonnablement
des actifs financiers passés de 2002 à 2003 de 3500
milliards d'¤ à 5000 milliards d'¤. Une taxation
de 0,5% pourrait ainsi abonder un fond national qui assurerait
ensuite une péréquation sur la base des 25 milliards
d'¤ récoltés, en tenant compte la capacité
des ménages des différentes collectivités
notamment et leurs besoins. L'objectif de la réforme est
également de rendre la "Taxe Professionnelle plus
intelligente" en la modulant en fonction de l'implication
sociale des entreprises c'est-à-dire de leur politique
de l'emploi et d'investissement. La question de la déliaison
des taux de TP et TH, abordée au cours du débat
peut encore permettre d'enrichir la proposition de loi, voir de
faire l'objet d'un amendement à la loi actuelle pour permettre
un rattrapage progressif pour les collectivités dont les
taux de TP sont inférieurs à la moyenne nationale.
Une réforme qui ne demande que du courage politique
Que ce soit Yves Fournier, du PS ou le représentant, Divers
Gauche, de l'Association des Maires Ruraux, tous reconnaissaient
à la fois le besoin d'une réforme pour permettre
enfin aux collectivités territoriales de répondre
aux besoins des populations et pour regagner une autonomie financière
qui n'existe que dans les mots, et se déclaraient également
favorables aux mesures composant la proposition de loi. Ce relatif
consensus au niveau local malheureusement n'a pas encore d'écho
national mais ce n'est qu'en associant les citoyens et leurs représentants
en partant des réalités de terrain que l'on arrivera
à fédérer autour d'une réforme qui
ne demande que du courage politique pour être appliquée.
Pour cela, Pierre Mathieu a rappelé un rendez-vous fort
lancé par l'ANECR à tous les élus le mercredi
21 décembre 2005, sur la place de la Bourse à Paris
pour faire pression sur le gouvernement.
Après plus de 2 heures 30 riches en débats, il fallait
bien conclure, mais nul doute que ce type d'initiative publique
et pluraliste que JMarc Massin (conseiller général
vert) considère comme trop rare, a vocation à se
répéter. L'ADECR entend bien assumer son rôle
pour le développement de débats associant l'ensemble
des forces politiques et des citoyens notamment sur les questions
du logement et de la rénovation urbaine ou sur les questions
liées à l'emploi et aux domaines économiques..
Florent Ballanfat
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Les
bas-salaires nempêchent pas les délocalisations
Le bassin de lemploi du bar-sur-aubois en fait lamère
expérience
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Chez Simpa à Vendeuvre-sur-Barse, alors que lusine
vient récemment dêtre vendue, le nouvel acquéreur
annonce quil a fait un investissement en Roumanie où
il compte délocaliser une partie de la production.
Lentreprise emploie actuellement 600 salariés dont
450 en CDI. Par ailleurs, la direction est en pourparlers pour
racheter une fabrique de portes dans lAveyron et les salariés
de Vendeuvre sont fortement inquiets car 40 dentre eux sont
occupés à cette activité. Est-ce que cette
dernière va être maintenue ? Leur syndicat exige
une réflexion sur la diversification des productions du
site afin de préserver lintégralité
de lemploi.
Chez Cauval ex Dumeste. Les effectifs sont passés en quelques
années de 1200 à 909 salariés. Alors que
la direction projette actuellement plus de 300 licenciements dans
le groupe en France, les ateliers de Bar-sur-Aube sont remplis
par les productions faites dans la toute nouvelle usine de Pologne.
Bien sûr, un effort de diversification est effectué
à grands coups de financement public, mais si en terme
demploi cela reste marginal, les riverains nen mesurent
que les nuisances au niveau du bruit. Il y a bien la nouvelle
chaîne de matelas mais combien cela créera-t-il demplois
?
Ce ne seront certainement pas les chômeurs de Cauval qui
pourront acheter les produits de lentreprise venant de Pologne,
pas plus dailleurs ces derniers, compte tenu de ce quils
sont rémunérés.
Chez Pons, alors que les bénéfices explosent (il
suffit de constater le triplement de la participation) le travail
manque dans les ateliers de lusine de Fontaine. Une partie
importante de la production seffectue aujourdhui en
Chine. Linquiétude est grande et la CGT va proposer
la désignation dun expert. Lentreprise emploie
actuellement 200 salariés.

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Chez Manoir Industries
: Le groupe vient dêtre vendu à une société
qui, pour financer lacquisition sest appuyée
sur des fonds de placements américains. Cette dernière
est spécialisée dans le rachat dentreprises
en difficultés quelle rachète à bas
prix puis revend. Elle sest donnée 3 à 4 ans
pour redresser la situation de Manoir et revendre en empochant
des bénéfices. Pour linstant pas de menace
pour lemploi sur le site de Bar-sur-Aube mais lavenir
est en point dinterrogation. La société perd
en moyenne ces dernières années de deux à
trois cents emplois par an. Dailleurs, la Cour de cassation
vient de la condamner lourdement pour les licenciements quelle
a effectués dans son usine de Bourges après en avoir
retiré les productions.
Délocalisations : les salariés de Manoir Industries
indemnisés.
La Cour de cassation, dans un arrêté du 11 octobre
dernier rendu public mardi, accorde des indemnités pour
licenciement abusif à des salariés de Manoir Industries,
groupe de fonderie et de forges de Bourges, qui a été
brutalement délocalisé en 2000. Lentreprise
va devoir verser 2,5 millions deuros, soit léquivalent
de deux ans de salaire pour chacun des salariés; La Cour
considère que lemployeur a privé ses salariés
de travail sans raisons économiques extérieures.
Comme on le voit, lavenir de la localité interroge
dautant que les infrastructures des services publics de
proximité disparaissent ou sont appelées à
disparaître dans un avenir proche. Baralbins, baralbines,
votre cité fout le camp.
Section PCF
bar-sur-auboise
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Lettre
ouverte au Préfet de lAube, à François
Baroin et à Gérard Menuel
La démocratie et le suffrage universel bafoués !
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En décidant de mexclure totalement de toutes les
démarches engagées autour du dossier Jacquemard,
vous venez, encore un peu plus, de vous découvrir comme
les représentants dun Etat et dune politique
qui bafouent la démocratie et le suffrage universel.
En effet, à aucun moment je nai été
sollicité pour participer aux démarches concernant
lavenir des salariés de cette société.
Pourtant élu -près de 55% en 2004- dun canton
où les entreprises Jacquemard sont implantées, il
aurait été à mon sens tout naturel que je
sois associé à la recherche de solutions garantissant
lemploi et le maintien de la production de chaussettes à
Romilly.
Mais justement, cest sans doute pour cela que vous avez
tout fait pour méviter, car votre objectif na
jamais été lemploi mais la recherche, sous
la pression de la colère, de quelques mesures daccompagnements
supplémentaires que lon retrouve dailleurs
à chaque fois en pareille situation pour mieux faire passer
ce mauvais coup contre lemploi et les intérêts
de notre ville.
Est-ce à croire que les idées et les propositions
quà chaque fois je défends avec dautres
sont si gênantes ? Je le crois car je me souviens quen
2003, à la table ronde qui sest tenue à la
préfecture, plusieurs des participants ont reconnu quelles
étaient intéressantes car

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elles permettaient aux
salariés de ne pas connaître le chômage et
de se former.
Déjà à cette époque, vous navez
pas voulu en tenir compte. Aujourdhui, on voit le résultat
: la fin de la fabrication de chaussettes dans notre ville et
la casse de 300 emplois. Votre responsabilité est donc
entière dans cette situation. Elle lest dautant
plus que lEtat a accordé des aides publiques sous
forme dexonérations, de subventions et daides
au chômage partiel à un groupe qui délocalisait
sa production en Roumanie et licenciait massivement à Romilly.
Depuis 1997, ces différentes aides publiques peuvent être
estimées entre 8 et 10 millions deuros. A ce sujet,
quand M. le Préfet répondra-t-il au courrier que
je lui ai adressé le 10 octobre 2005, il y a plus de deux
mois ? Lutilisation des fonds publics provenant des contribuables
relève t-elle à ce point du secret dEtat ?
Le Préfet de lAube, F. Baroin et G. Menuel pour ne
pas avoir à répondre à toutes ces questions
ont fait preuve dune très grande intolérance.
Ils ont ainsi méprisé toute une population qui a
choisi démocratiquement celui qui devait les représenter
pour défen-dre leurs intérêts. Elle ne loubliera
pas !
Joë Triché,
Conseiller général
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L'âge de pierre
Il faut vivre avec son temps. L'architecture dispose de matériaux
et de moyens techniques dont il serait ridicule de se passer. Le
mélange et la confrontation des styles n'ont rien de choquant
ni de désagréable. Tout est affaire de mesure et d'équilibre.
Un portail Renaissance aussi bien que des vitraux du XXIe siècle
peuvent très bien convenir à une construction gothique.
Notre époque privilégie l'art conceptuel : la médiathèque
cachée par le MacDo signifie bien le lien que les urbanistes
et les élus ont voulu établir entre la gastronomie
et les nourritures spirituelles. Rien entre les deux, qu'un désert
minéral, monotone, prolongé par un assemblage de poutrelles
métalliques. Le rêveur qui sort de la médiathèque
est rappelé à la réalité d'une société
qui veut construire des humanoïdes uniformisés.
La pierre s'empare du cur de la ville. Elle vient d'envahir
la place Jean Jaurès. Le "joli XVIe siècle troyen"
multipliait les détails, les volutes, la dentelle. Les décideurs
de notre époque veulent des surfaces froides et rigoureuses,
dures et lisses. Ils modèlent comme ils ont le cur
fait.
Guy Cure
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Ecoutez-voir
...
Qui vit au dessus de ses moyens ?
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lQui vit au dessus de ses moyens?
!
Monsieur Thierry Breton Ministre des Finances, nous répète
tous les jours que la France vit au-dessus de ses moyens.
Nous attendons avec impatience qu'il précise à nos
concitoyens qui, vit au-dessus des moyens de la France ?
Est-ce que ce sont les Rmistes dont il à fait à nouveau
augmenter le nombre de 5 % en 1 an ?
Est-ce que ce sont ceux qui ont droit à la Couverture Maladie
Universelle qui ont augmenté de 14 % ?
Est-ce que ce sont ceux qui fréquentent les Restos du Cur
dont le nombre a été multiplié par 10 en 20
ans ?
Est-ce la caissière de "Carrefour" dont le salaire
a augmenté de 1,79 % l'an dernier ?
Est-ce les fonctionnaires dont les traitements ont augmenté
de 1,8 % ?
Qu'il nous dise au moins qu'il ne s'agit pas d'eux !
Mais alors, qui sont-ils ceux qui font vivre la France au-dessus
de ses moyens ?
Pourquoi ne dit -t-il pas,
- Que ce sont ces actionnaires qui exigent un rendement de 15 %
pour leurs dividendes !
- Que ce sont ces sociétés du CAC 40 qui ont vu leurs
profits augmenter de 160 % en 2 ans et leurs patrons s'augmenter
de 24 % en 2 ans !
Nos concitoyens le voient : plus ça va mal pour la croissance,
le pouvoir d'achat et l'emploi, plus les profits explosent.
Un grand professeur d'Economie vient d'écrire : "Une
hausse des profits n'a pas d'effet favorable sur l'investissement
et un effet défavorable sur la demande", alors "qu'augmenter
les salaires, ce serait soutenir la consommation et donc la croissance
et l'emploi". Il ajoute "les pays européens qui
exportent le plus sont ceux où les coûts salariaux
sont élevés".
Qu'attend le gouvernement pour augmenter salaires, retraites et
minima sociaux ?
Et à la veille de ces jours de fêtes, pour augmenter
au moins du taux de l'inflation, la prime de Noël pour les
plus démunis alors qu'il vient de faire aux plus riches,
un cadeau de près de 2 milliards d'euro ? .
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Saint André
Les Vergers - Sainte Savine
L'axe nord/sud une erreur de même nature que le boulevard
des viennes !
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Lors du dernier Conseil municipal de Saint-André, les
élus ont adopté la révision du plan local
de l'urbanisme. Un document qui dessine le visage du Saint-André
de demain et au sujet duquel le maire Alain Balland a tenu à
souligner l'effort de la municipalité pour protéger
"les boisements les plus remarquables". Une philosophie
que "partage" l'opposition de gauche mais qui s'avère
être malheureusement démentie par les faits. C'est
ce qu'a mis en évidence Jean Pierre Cornevin en déplorant
que : "le plus important espace naturel de la commune va
être en partie bétonné pour faire place à
la création d'une nouvelle voie de circulation" reliant
la rue P. Doumer au rond-point des Abbayes (Dite liaison nord/sud).
Au maire qui tentait de se justifier, l'élu communiste
a rappelé le douloureux dossier du boulevard des

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Viennes : "pendant
des années j'ai été le seul élu de
la CAT à m'opposer à ce qui serait rapidement apparu
comme une véritable catastrophe écologique locale"
avant qu'heureusement la majorité revienne à la
raison. "La plaie est à peine refermée que
vous recommencez les mêmes erreurs"
Il est vrai qu'alors que le débat national et international
porte sur le développement durable, prônant la réduction
de la pollution atmosphérique, des nuisances sonores, le
respect de l'environnement et par conséquent la diminution
du trafic automobile, l'axe nord/sud semble être un non-sens,
qui ne répond absolument pas aux enjeux actuels.
LDA
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Culture
PYGMALION Par la Cie Ici et Maintenant
Théâtre de la Madeleine : 1, 2, 3 décembre
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Cette histoire écrite par G.B Shaw (1),
prix Nobel, c'est celle de My fair lady, sans les projecteurs du
cinéma. La jeune Eliza, marchande de fleurs, a la réplique
crue et le langage peuple. Henri, un professeur de phonétique
s'intéresse professionnellement au sujet. Il veut "redresser"
la rebelle et la transformer en femme du monde.
Pour goûter le sel de cette métamorphose il faut savoir
que G.Bernard Shaw fut un militant révolutionnaire, nourri
à la mamelle du marxisme, ami de Lénine, Rodin, Gandhi
ou Einstein. Il porte un regard cruel et amusé sur le monde,
mais il a envie de le transformer grâce à son théâtre.
Il veut faire penser le spectateur tout en l'amusant. Il crée
une comédie qui a des idées. Pour Brecht, Shaw est
un terroriste armé de l'humour !
Ceux qui ont vu l'excellent travail de Christine Berg en seront
convaincus. Le "petit trognon de chou" (Eliza- Mélanie
Faye) se transforme grâce aux leçons du professeur
Higgins (Laurent Nouzille), figure du grand professeur tyrannique
et peu enclin à l'humanisme. La petite n'a pas le sou. Alfred,
son père (Loïc Brabant) est un sympathique filou. Les
leçons seront payées par le philanthrope Pickering
(Michel Boy), colonel de son état et bon prince. Quand Eliza
devient parfaite en ses langage et plumage, qu'elle épate
son public, les deux hommes abandonnent leur "produit"
à son destin. Peuple tu fus, peuple tu restes, ce qui provoque
la colère des femmes (Mmes Hill et Pearce-Catherine Bussière)
, seules créatures douées de raison et de compassion
dans cette pièce. Mieux, Eliza qui gagne une "conduite"
et un rang social, s'émancipe, accède à l'égalité,
prend le pouvoir !
On voit bien, sous-tendu là-dedans, le G. B. Shaw révolutionnaire.
Le langage est un acquis culturel, il témoigne de la classe
sociale à laquelle on appartient. Il est repoussoir ou faire-valoir.
Mais on peut le transformer. Pour Shaw, on peut changer l'être
humain, le faire évoluer en faisant évoluer ses moyens
d'existence et sa culture. On peut changer de classe sociale et
peut-être même supprimer les classes sociales, pour
qu'il n'y ait plus qu'une première classe sans doute. Pour
le professeur, hante là : on peut apprendre un rôle,
mais on reste à son rang. Comme quoi la classe savante peut
être rétrograde.
En tout cas, la pièce et son rendu sont admirables. L'humour
british vient à bout de quelques incohérences propres
aux comédies. La société capitaliste en prend
pour son grade. Le décor bergien joue son rôle : de
grands panneaux mobiles permettent les entrées et sorties,
mais indiquent aussi l'enfermement social. La musique de Lyonnel
Borel rythme les actes avec ironie. Musiciens, costumières
ou éclairagistes sont souvent les grands délaissés
des critiques. Ce ne sont après tout que des intermittents,
vous savez ces baladins et ces bouffons, négligés
des pouvoirs et qui, après tout, ne font, comme ici, que
la réussite et le bonheur de ce spectacle très vivant.
Jean Lefèvre
(1) (1856-1950), traduction Bernard Weber. Cie Ici et Maintenant
Théâtre.
Georges Bernard Shaw, prix Nobel en 1925 a connu la guerre de Sécession,
la Commune de Paris et la bombe atomique. Grand écrivain, dramaturge
et critique musical (sa mère est cantatrice), G.B. Shaw s'est
impliqué dans l'histoire et la société de son
temps jusqu'au bout de sa vie. Il a critiqué férocement
la société anglaise (victorienne) dans Pygmalion entre
autres et délivré un message humaniste.
Une spectatrice (pour "gazette")
Personnellement, Higgins a commencé à m'intéresser
quand il est devenu violent et vraiment agressif. Quand il reste
dans la tyrannie molle avec son pantalon de velours grosses côtes-gentleman
farmer, je ne reconnais pas en lui un grand professeur qui aurait
vraiment une renommée internationale. Il faut qu'il joue
un je-ne-sais-quoi en plus qui le distingue du petit prof du coin.
J'ai apprécié ce décor carcéral qui
s'ouvre peu à peu sur une libération
du pouvoir
engendré par le savoir ?
L'actrice jouant la mère d'Higgins : j'ai déjà
trouvé sa coiffure époustouflante et aussi martiale
que son "être là" qui en imposait même
dans l'immobilité la plus totale.
Marie V
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Troyes/Agglo
Ecole Romain Rolland Démolition annoncée les parents
se rebiffent !
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Comme à lécole Jean Moulin (La Chapelle Saint-Luc),
les parents délèves de Romain Rolland (Chartreux)
se rebiffent.
Personne - ni le maire, ni linspecteur dacadémie
- ne leur ont demandé leur avis avant de décider
de casser leurs écoles. Alors ils le donnent haut et fort.
Pétitions, délégations et «sil
le faut nous occuperons notre école à la rentrée
des vacances jour et nuit» expliquent-ils. «nous voulons
un engagement écrit». Les arguments avancés
pour supprimer ce groupe scolaire sont sa dangerosité.
«Cest un établissement du type Pailleron».
Ce genre de construction rendue célèbre par le gigantesque
incendie dun CES - est faite de matériaux particulièrement
inflammables - Mais cétait il y a près de
30 ans ! Si lécole était dangereuse, pourquoi
avoir attendu si longtemps et pourquoi surtout ne pas avoir construit
un autre groupe scolaire avant dévacuer celui-ci
? «Nos enfants ont-ils été en danger depuis
de nombreuses années ?» sinquiète une
maman. «Réhabilité ou détruit, cest-à-dire
rayé de la carte scolaire ?» demande une autre.
Les habitants de ce quartier sont particulièrement attachés
à leur école. Ils ne souhaitent pas voir leurs enfants
répartis dans les deux autres établissements, pas
plus que les parents délèves de Cousteau ou
de Charpak ne voient dun bon oeil cet apport de nouveaux
élèves. Il sagit de trois ZEP qui accueillent
des enfants souvent en difficulté, qui regroupent de nombreuses
ethnies avec tous les problèmes dadaptation, de maîtrise
du langage, etc... Ces enfants ont besoin de petites structures
et seraient particulièrement perturbés dans un groupe
scolaire surchargé.
Regrouper les écoles, est-ce la nouvelle politique municipale
?
Si Romain Rolland - tout comme Jean Moulin à La Chapelle
- attirent lattention actuellement, leur mort annoncée
nest pourtant pas un coup dessai pour

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linspection académique
ni pour F. Baroin.
Ainsi, depuis plusieurs années, des petites écoles
disparaissent, malgré lopposition des parents et
des enseignants :
-lécole Schumann (où sest installée
linspection, a fermé ses portes, les élèves
ont été répartis dans les écoles des
Blossières, de Kléber et de De Létin
-lécole Danton, fermée également, les
élèves dirigés vers De Létin
-lécole Louis Dumont, primaire et maternelle, pour
grossir lécole des Tauxelles.
-la maternelle des Tauxelles, quartier où un groupe scolaire
sur 2 a été fermé.
-lécole maternelle des Chartreux qui na pas
rouvert après un incendie.
Pour ne parler que des fermetures les plus récentes. Certes,
il y a dans les quartiers des mouvements de population dont il
faut tenir compte. Mais comme la liste des établissements
supprimés sallonge, on est en droit de se poser dautres
questions :
-sagit-il dune volonté de concentrer les écoles
pour créer de gros groupes scolaires ?
Ce qui évidemment permettrait de réaliser des économies
dentretien de bâtiments, de chauffage, de surveillance
des sorties, de nettoyage, etc...
Et pour linspection académique, de directeurs décoles,
voire au passage denseignants.
Mais les enfants ? Ont-ils intérêt, eux, à
se retrouver dans une grande concentration scolaire ? Et les parents
nont-ils pas leur mot à dire ?
Car tout ce micmac se fait sans concertation ni avec les familles,
ni avec les enseignants.
Ah, démocratie, quand tu nous tiens....
G. Delabruyère
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Etudes surveillées
F. Baroin approuve à Paris ce quil refuse à
Troyes!
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Dans son projet de réforme scolaire, Gilles
de Robien avance des solutions sans donner les moyens de les concrétiser.
Pire même, pour monter en épingle quelques exemples,
il se propose de tailler dans les pauvres aides que recevaient certains
établissements.
Mais arrêtons-nous à lune de ses propositions
:
Les études surveillées pour aider les enfants à
faire leurs devoirs dans de bonnes conditions
Ce qui existait à Troyes, depuis longtemps... et que François
Baroin a supprimé lannée passée au grand
dam des enseignants et des familles les plus modestes.
Autrement dit, le ministre approuve à Paris ce que le maire
refuse à Troyes !
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Nos
peines
Nous venons d'apprendre avec beaucoup de peine le
décès de notre fidèle camarade Henry Mocquery,
lecteur de notre journal. Il a adhéré au Parti communiste
en 1958, a travaillé dans lusine de métallurgie
Héliot où il était syndicaliste CGT. A ses
enfants nous présentons nos très sincères
condoléances.
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Nogent-sur-Seine
Incroyable : Gérard Ancelin ne croit plus au Père
Noël
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Lors du dernier Conseil municipal, Gérard Ance-lin l'a
avoué : il ne croit plus au Père Noël !
C'était sa réponse à notre invitation à
endosser le costume du légendaire papy au manteau rouge
et à geler cette année les diverses augmentations
du coût des services municipaux
De toute façon,
même affublé d'une barbe blanche et d'un costume
rouge, il n'y a plus non plus beaucoup de Nogentais qui croient
en Gérard Ancelin ! Même pas le Père Noël
lui-même
.
Les seuls qui croient encore en Gérard Ancelin, "empêcheur
de rêver en rond" pour la majorité des Nogentais,
ce sont les grands patrons ! Et à Nogent-sur-Seine, ils
sont gâtés, même ceux qui n'ont pas été
sages ni gentils avec leurs salariés. Ce n'est pas des
millions d'euros d'argent public qu'il faudrait mettre dans leurs
souliers dorés, mais plutôt Bernadette Chirac et
David Douillet pour récolter des fonds, ça allègerait
sensiblement le budget de la commune. Et sur la place d'armes,
ce n'est pas un sapin qu'il aurait fallu planter cette année,
c'est du
bouleau !!!! Pour les trois-quarts des salariés
de Faurecia qui sont toujours sur la touche, 5 ans après,
malgré les dizaines de milliers d'euros injectés
dans la cellule de reclassement... Pour les 72 de Knauf, et les
52 de Conditionnement Services qui "ont les boules"
à la veille de Noël
La droite nogentaise a donc refusé de faire une pause dans
les augmentations de tarifs, un petit geste pourtant sans conséquences
pour les finances locales. Ca se passe comme ça au pays
de Camille Claudel : on dépense sans compter pour les uns
et on reste de marbre face aux difficultés des ménages
qui subissent la politique de De Villepin. Ce n'est pas un hasard
si les injustices et les inégalités poussent comme
des mauvaises herbes à Nogent et si Ancelin rime avec Raffarin
et De Villepin ! Avec Baroin aussi d'ailleurs, notre ministre
aux dents longues qui a la tête d'Harry Potter ! Comme quoi,
la politique, c'est pas sorcier
Pour Thierry Neeser, premier adjoint, qui rêve d'être
maire à la place du maire, il n'y a rien d'anormal à
soutenir les entreprises et à augmenter les prestations
municipales. Pour lui, "il n'y a pas de raison que les Nogentais
qui n'utilisent pas ces prestations paient pour ceux qui en usent".
Drôle de philosophie ! Dans ce cas, il n'y a pas de raison
non plus que les Nogentais qui

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n'ont pas voté
pour lui contribuent à payer ses indemnités d'élu
Les maires de Nogent et de Romilly ont un point commun
C'est sûr, à Nogent-sur-Seine, les entreprises poussent
plus vite qu'à Romilly, mais à quel prix ! Par exemple,
22 millions d'euros d'argent public (toutes collectivités
confondues), selon Gérard Ancelin, et donc certainement
plus, pour Emin-Leydier. C'est 1505 années de SMIC, 28
fois le montant des subventions à Nogent, 36 salles des
fêtes et polyvalentes (comme celle que l'équipe Ancelin
nous a promise et qui reste une promesse non tenue), 850 mini-bus
(comme pour cette navette gratuite que nous réclamons pour
les personnes âgées ou à mobilité réduite.
110 emplois créés, mais très peu, trop peu,
pour les Aubois et les Nogentais. Et un retour sur terre difficile
pour des salariés à qui on avait pourtant promis
la Lune : moins de 1100 euros par mois, nuits et week-ends compris
30 % et 13ème mois en moins que dans les autres usines
du groupe Emin-Leydier. Déprime, démissions, licenciements,
les salariés du papier recyclé sont au bout du rouleau
!
Et si on regardait où sont passés les millions d'euros
du contrat de site qui devaient aider à résorber
le chômage dans notre bassin d'emplois. Comme nous avons
le pouvoir aujourd'hui de vérifier, grâce à
la nouvelle commission de contrôle enfin mise en place à
la Région, comment sont utilisées les aides et subventions
régionales aux entreprises. Et Gérard Ancelin qui
dit que le père Noël n'existe pas !
Mais les emplois disparaissent aussi à Nogent-sur-Seine,
et il faut regretter ce silence, cette omerta, autour de la réalité
sociale : combien de chômeurs, de Rmistes, de familles en
grandes difficultés ??? Gérard Ancelin refuse de
communiquer sur tous ces sujets, et c'est bien dommage, car ce
sont des éléments essentiels pour construire un
budget.
En tout cas, les maires de Nogent et de Romilly ont un point commun
: vous ne les verrez jamais se mobiliser et battre le pavé
pour défen-dre l'emploi ! C'est dans la difficulté
et la détresse qu'on reconnaît son maire
.
Bonnes fêtes de fin d'année à tous et rendez-vous
en 2006 pour poursuivre et amplifier nos luttes.
Laurent Levasseur
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Romilly-sur-Seine
Cartelet : jusquau bout de linfamie
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Romilly, ville de production, cest fini.
"G. Labouze le PDG (de Jacquemard) doit maintenant convaincre
les salariés du «bien fait» de ses orientations
économiques "
"Je ne participerai pas à la manifestation (pour la
défense de l'emploi à Romilly)
je ne veux
pas y voir le risque d'une récupération politique
"
Ces quelques phrases distillées par le Maire M. Cartelet,
soutenu par sa majorité UMP sont autant de coups de poignards
dans le dos des milliers de salariés jetés à
la rue au nom du profit, depuis 15 ans à Romilly.
M. Cartelet a choisi son camp il y a quelques années, sombrant
dans une collaboration de plus en plus répugnante, il a
tour à tour trahi la gauche, ses amis de l'UDF, avant de
se jeter dans les bras de l'UMP.
Depuis il n'hésite plus : Mise en justice d'une déléguée
syndicale à la mairie (il a perdu !)
Suppression des subventions aux organisations syndicales ; disparition
du secteur social de la politique municipale, transféré
au CCAS, sous la férule de l'adjointe UMP Commenil. Refus
d'adopter une délibération commune avec l'opposition
de gauche du conseil municipal pour soutenir les salariés
de Jacquemard ; soutien sans vergogne de la politique de l'actionnaire
Jacquemard et du PDG de la société qui auront, malgré
les déclarations et les promesses de 2003, sacrifiés
près de 1000 emplois sur l'autel du profit et des dividendes.
Samedi dernier, pendant que près de 400 personnes

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défilaient dans
les rues de notre ville, il inaugurait le verre de champagne à
la main, le marché de noël. L'image du cynisme de
l'individu et de ses accolytes donnait la nausée.
Dans une déclaration remise à la presse, l'intersyndicale
des Jacquemard faisait ce constat accablant :
" Une fois encore, les Jacquemard s'aperçoivent qu'ils
ne peuvent pas compter sur vous
les salariés se sont
toujours passés de vous et ils le feront encore ".
Comment un maire, peut-il être aussi désavoué,
sombrer dans une telle infamie, alors que son rôle premier
est d'être, à l'instar de ce qui se passe partout
ailleurs, au côté de ceux qui souffrent et risquent
de se retrouver dans les jours à venir, jetés à
la rue ?
L'heure est à la mobilisation et à la solidarité
avec les licenciés de Jacquemard et de tous ceux qui sont
en ce moment sans travail ! Il faut exiger le gel du plan de licenciement,
la mise en place d'une formation performante, permettant le reclassement
de tous les salariés. Il est temps d'obtenir, une harmonisation
sociale et fiscale au niveau européen et pour les pays
hors union européenne, une loi instaurant une taxe en liaison
avec le niveau des salaires et des droits sociaux dans les pays
où les entreprises délocalisent. Proposons l'idée
d'une sécurité sociale de l'emploi, des revenus
du travail, tout au long de la vie active !
Nous serons loin de la capitulation honteuse du maire de Romilly
et de sa majorité UMP.
Y B
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Romilly-sur-Seine
Centre culturel Pourquoi pas lintercommunalité ?
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Depuis 15 ans, l'idée d'un nouveau centre
culturel fait son chemin à Romilly. Promis à la hâte
à la veille des municipales de 2001 dans l'enceinte de l'ancienne
usine Claverie, il sera (sans doute) érigé sur l'emplacement
du mail Maurice Thorez.
Lors du vote sur le choix des architectes survenu le 13 décembre
dernier, le groupe communiste et partenaire s'est exprimé
pour réclamer que cette réalisation d'envergure se
réalise sous l'égide de l'intercommunalité.
En effet, la bibliothèque et la médiathèque
qui feront partie intégrante de la structure seront placées
sous la responsabilité de cette nouvelle collectivité.
De plus, Romilly jouant pleinement son rôle de ville centre,
une grande partie des utilisateurs de cet équipement viendront
des communes environnantes. Les Romillons auront du mal à
comprendre pourquoi ils devraient supporter seuls les coûts
importants de fonctionnement d'un tel projet alors même que
l'intercommunalité a pour objet premier d'intervenir dans
ce type de réalisation.
Prévue début janvier 2006, l'installation du conseil
pilotant l'intercommunalité donnera l'occasion aux délégués
communistes d'intervenir sur ce dossier. Rappelons que la prise
en compte d'une telle proposition soulagerait les finances de la
commune de 25% du coût de fonctionnement du prochain centre
culturel
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Romilly-sur-Seine
Budget 2006 : sans relief ni ambition
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Présenté à la veille des fêtes de
fin d'année, le budget 2006 sera sans relief ni ambition.
La pose fiscale annoncée ne cachera pas les millions d'euros
ponctionnés dans la poche des contribuables depuis 2001,
au mépris des promesses électorales du maire et
de sa majorité UMP.
La crise de l'emploi, les 2000 licenciements survenus depuis 15
ans, une gestion désastreuse minent les finances d'une
ville sinistrée, et en quasi faillite. Bien sûr,
les effets d'annonces se succèdent comme tous les ans,
le bla-bla et autre verbiage tentent de masquer une réalité
profonde : le manque d'imagination et d'idées d'une majorité
à bout de souffle, de plus en plus rejetée par la
population.
Le maire et son équipe, (du moins ce qu'il en reste car
ils sont de plus en plus nombreux à déserter les
séances du Conseil municipal !) n'ont pas été

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capables de rendre la
seconde ville du département attractive. Le départ
de la totalité des entreprises textiles a fait per-dre
des centaines de milliers d'euros au budget en taxe professionnelle,
si bien que tout investissement ou emprunt s'avère aujourd'hui
impossible. Le taux des réalisations ne dépasse
pas 40% des promesses des orientations budgétaires
Pourtant, malgré les effets d'annonces, le matraquage fiscal
continue. Ainsi, la redevance communale sur le service public
de l'assainissement collectif sera augmentée en 2006 de
17,24% ! En clair, se sont 64000¤ (420 000f) qui seront
ponctionnés directement dans le porte-monnaie des familles
romillonnes.
Comme chacun peut le constater, et comme le titrait la presse
locale au lendemain de la présentation des orientations
budgétaires, il faudra encore se serrer la ceinture, sans
entrevoir malheureusement la sortie du tunnel
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50 € pour
les jeunes chômeurs à Noël
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300 jeunes Romillons de 18 à 25 ans (chiffre
ANPE) sont inscrits au chômage ; non indemnisés, ils
galèrent trop souvent à la charge de leurs parents.
Le groupe communiste et partenaire du Conseil municipal a proposé
l'octroi d'une prime de Noël de 50 € pour aider ces jeunes
à finir l'année "un peu moins mal".
Cette proposition faite le 25 novembre n'a toujours pas reçu
de réponse du maire, ni de son adjointe UMP Commenil. Le
coût pour la commune serait de 0,07% du budget. Un geste de
solidarité qui serait sans aucun doute largement apprécié.
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COMMENT FINANCER
LES DEPENSES SOCIALES ?!
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Avec la publication des chiffres des déficits publics,
qui incluent ceux des comptes sociaux, le ministère de
l'Economie a voulu dramatiser à outrance le débat
sur les dépenses. Raison de plus pour ouvrir celui des
recettes, c'est-à-dire de la réforme des prélèvements
sociaux et fiscaux.
La loi de financement de la sécurité sociale pour
2006 a été votée le 23 novembre dernier par
les députés et les sénateurs UMP dans la
version, à quelques virgules près, présentée
par le gouvernement. Cette loi est bien plus qu'une mauvaise loi.
C'est une législation qui crée une rupture. Elle
ouvre une fracture dans notre conception de la sécurité
sociale, dont l'impact n'est pas réductible au seul poids
financier du forfait de 18 euros pour les actes lourds. Cette
disposition installe dans le paysage mental de la société
une nouvelle insécurité. Il faudrait se réhabituer
à l'idée que la société ne protège
plus ses membres contre les dégradations graves de la santé,
qu'elle ne garantit plus un droit aux soins importants et qu'elle
renvoie chacun dans des vulnérabilités dont nous
pensions avoir triomphé avec la généralisation
de la sécurité sociale et le développement
de la mutualité.
Le forfait de 18 euros - et cela n'est peut-être pas encore
clairement perçu - porte toutefois en lui le développement
d'une protection sociale cofinancé par les régimes
obligatoires et par les régimes complémentaires.
C'est-à-dire d'un financement où la frontière
deviendrait instable entre ce qui relève de la dépense
socialisée et ce qui appartient à la dépense
privée. Dès lors, on ne voit pas pourquoi la brèche
ainsi créée par l'instauration du forfait de 18
euros n'ouvrirait pas d'autres digues, plus larges, notamment
celles qui donnent directement sur le financement des maladies
chroniques ou de longue durée. Voilà pourquoi on
ne peut passer par pertes et profits ce vote de la représentation
nationale sur la loi de financement de la sécurité
sociale pour 2006. Car la démocratie représentative,
à nouveau, bute sur ses limites.
La démocratie doit être plus participative. Elle
doit être aussi plus impérative. Les élus
doivent rendre compte de leur mandat, dès lors que sont
en jeu les

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bases du contrat social.
Car en ces heures ou la responsabilité individuelle est
appelée à la barre de toutes les actions, pour quelle
raison les élus politiques seraient-ils les seuls à
être exemptés de répondre personnellement
de leurs choix ? Ne pas donner quitus, cela signifie aussi la
nécessité et l'urgence de reconstruire de nouvelles
relations entre le champ politique et le mouvement social, et
de créer des lieux dans lesquels puissent se retrouver
toutes les formes d'une légitimité populaire qui
ne tient pas tout entière dans le vote délégataire.
Car, bien souvent, les acteurs sociaux ne peuvent opposer à
ce vote délégataire que l'action protestataire ou
le repli gestionnaire qui sont, l'une comme l'autre, des manières
de s'exclure des processus de décision. Alors oui, il est
grand temps de trouver des façons de décider ensemble,
de co-élaborer les décisions.
Les Mutuelles de France proposent de le faire
maintenant et sur une question dont l'urgence ne peut plus être
ignorée par personne : celle du financement de la protection
sociale. Ce ne sont pas tant les déficits des comptes sociaux
- même s'ils atteignent des hauteurs historiques - qui inquiètent
que les impasses sociales et sociétales qu'ils signalent.
Notre système d'assurance maladie est train de basculer
dans un univers où la pénalisation et la culpabilisation
des assurés l'emportent sur la solidarité et sur
une responsabilisation fondée sur un droit à peser
sur les choix. La lutte contre
les prélèvements obligatoires ne peut plus être
ce verrou qui a longtemps cadenassé la question du financement
des dépenses de protection sociale. Les conditions d'un
vrai débat public, où se confrontent des choix politiques
différents, sont aujourd'hui réunies. Il reste à
les remplir.
LES EXONERATIONS DE COTISATIONS SOCIALES POUR LE PATRONAT
En 2004 : 20,40 milliards d'euros, 2 milliards n'ont pas été
compensés par l'Etat.
En 2005 : 24,1 milliards d'euros, 2,8 milliards n'ont pas été
compensés par l'Etat
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