La dépêche de l'Aube n°814
du Vendredi 29 avril
2005
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Référendum
du 29 mai
Romilly-sur-Seine
Bar-sur-Seine
300 personnes réunies pour la victoire du «Non»
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Les communistes aubois, comme dans tout le pays, sont pleinement
mobilisés pour la victoire du «Non» à
la constitution Giscard.
On se souvient que le 14 mars, ils avaient réuni 250 personnes
pour un débat à lantenne universitaire de
Troyes avec Francis Wurtz, député européen
communiste. La semaine dernière, 300 personnes ont participé
aux initiatives organisées à Romilly et Bar-sur-Seine.
A Romilly, projet de constitution en mains
Pour cette rencontre débat, les communistes romillons avaient
invité Patrick Le Hyaric, directeur de lHumanité
mais aussi François Baroin où un membre de lUMP
pour un débat contradictoire. Comme devait le souligner
Joë Triché : «Lenjeu est tellement important
pour lavenir de lEurope, pour celui de notre pays
et pour la vie de nos concitoyens, que la confrontation didées
devrait être une démarche naturelle car les électeurs
et les électrices doivent pouvoir décider en toute
connaissance de cause». Mais F. Baroin et lUMP nont
pas eu ce courage «Ils se sont dégonflés»
comme la indiqué le représentant de la section
du PCF en leur adressant un carton rouge. Cela na pas empêché
le débat et la nombreuse assistance qui sétait
rendue à la salle F. Mitterrand na pas regretté
son déplacement. Pas de discours préalable, dentrée
de jeu, le micro a circulé dans la salle et sans perdre
un instant les questions et avis fusèrent de la part dune
assistance visiblement venue pour mieux comprendre. Et elle na
pas été déçue.
En effet, Patrick Le Hyaric avec un talent dorateur incontestable
na fui aucune question en apportant des réponses
précises sappuyant sur le contenu réel du
projet de constitution et faisant la lecture de certains articles
clés. Il a réfuté un à un les arguments
des partisans du «Oui» qui bien souvent, pour tromper
lopinion, font une lecture sélective de ce traité
constitutionnel. Patrick Le Hyaric a rappelé que le parlement
européen, la seule institution émanant du suffrage
universel ne voterait toujours pas le budget de la communauté
européenne ni les lois. Ces actes majeurs resteront entre
les mains dinstitutions non élues tout comme la banque
centrale européenne qui sera totalement indépendante
des instances politiques et qui ne sera soumise à aucun
contrôle démocratique.
Ainsi, les lois qui découleraient de ces institutions européennes,
seraient supérieures aux droits des Etats. Au niveau social,
cest lEurope à minima qui est proposée
alors que lobjectif devrait être lharmonisation
sociale par le haut devait-il souligner, avec par exemple la mise
en place dun SMIC européen. Laccent a été
mis aussi sur les grands dangers que fait peser ce traité
sur les services publics, alors que lheure devrait être
à la création de grands services publics européens
pour lénergie, leau, les médicaments,
les transports, etc...
Le directeur de lHumanité a aussi tenu à informer
lassistance sur les projets de directives qui ont été
mis au point, mais qui pour linstant sont cachés
ou retardés de crainte dune victoire du «Non»
en France le 29 mai et deux jours plus tard aux Pays-Bas :
La directive portuaire autoriserait toute entreprise étrangère
dun pays membre à simplanter et à exercer

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son activité dans
un pays, selon les lois de son pays dorigine. De plus, elle
ouvrirait à la concurrence lensemble des services
portuaires : la manutention, le pilotage, le remorquage, lamarrage.
Une autre directive, actuellement en discussion à Bruxelles,
concerne la libéralisation des transports ferroviaires.
Il sagirait, pour le moment, douvrir à la concurrence
le transport international de voyageurs. Cette directive fait
écho à celle, déjà ratifiée,
libéralisant le fret. A terme, lensemble des activités
de la SNCF, mais aussi les métros, la RATP, seront soumis
à la concurrence. Ce serait labandon pur et simple
des missions de service public.
Le projet de directive sur le temps de travail vise à donner
la possibilité à un employeur de faire travailler
un salarié au-delà des 48 heures hebdomadaires maximales.
Il annualise le calcul de cette durée maximale, remplaçant
la règle actuelle de quatre mois, afin de pousser à
la «flexibilité» des salariés. Si ces
projets étaient adoptés, ce serait laccélération
à toute porte ouverte au dumping social, à lalignement
sur le moins-disant social, à la casse de tous les codes
du travail.
En conclusion de ce riche débat, Patrick Le Hyaric plaida
pour une Europe humaniste, en lieu et place de lEurope des
marchands et de largent.
A Bar-sur-Seine, choucroute et convivialité mais
aussi réflexion sur lenjeu du référendum
du 29 mai
La traditionnelle soirée choucroute organisée par
la section barséquanaise du PCF a rencontré cette
fois encore un grand succès, puisque plus de 150 convives
y ont participé. Dès 18 heures, une vingtaine de
personnes se sont retrouvées pour échanger leur
point de vue sur les enjeux du scrutin du 29 mai. Elles lont
fait en présence de Brigitte Dareau, dirigeante nationale
du PCF. En effet, à cinq semaines dune élection
aussi importante, il allait de soi pour les communistes de la
section de Bar-sur-Seine quils devaient donner leur opinion
sur cette question. A 20 heures, les tables étaient bien
garnies, la soirée pouvait commencer. Avant de passer à
lapéro et aux festivité Roland Leloup, secrétaire
de la section, entouré de Pierre Mathieu, vice-président
du Conseil régional et de Brigitte Dareau, indiquait que
le succès dune telle initiative était le fruit
de lengagement militant de nombreux camarades. Brigitte
Dareau, dans une intervention dun quart dheure, résuma
lessentiel des arguments sur les grands dangers que représente
ce traité constitutionnel qui a le soutien du Baron Sellière
et des grands patrons européens. Elle a esquissé
les contours dune autre construction européenne dont
les objectifs seraient lemploi, la formation, le progrès
social, la coopération pour les progrès des peuples.
Une intervention écoutée avec attention et très
applaudie. Après ce moment de réflexion, chacune
et chacun a pu savourer lexcellente choucroute et sadonner
à la danse.
LDA
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LEurope
des profits record et des salaires au point mort.
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Selon un récent sondage, une majorité de Français
(62%) pensent que leur entreprise pourrait augmenter les salaires
sans que cela la mette en péril.
Et les plus diplômés le pensent à 77%. Il
y a moins d'un mois, quand montait dans l'opinion, précisément
la question du pouvoir d'achat, le baron Seillières déclarait
: "Depuis 1999, les salariés ont le sentiment que
la hausse des prix est supérieure à l'inflation.
Ce ressenti est un phénomène social et politique
important. Il n'est pas question de le nier. Mais l'entreprise,
elle, ne peut s'en contenter, elle doit regarder la réalité
". Et d'affirmer dans le même élan qu'une augmentation
du SMIC ou des minima de branches inférieurs au Smic même
mettrait l'économie en péril
Le problème, c'est que les Français, de toute évidence,
ne le croient absolument pas et qu'ils ont, semble-t-il, une tout
autre vision des réalités. Ils ressentent vivement
par exemple que lorsque les salaires stagnent ou se vient accorder,
après moult batailles et chipotages dilatoires, un misérable
pour cent, les cracks du Cac 40 ont versé à leurs
actionnaires 22 milliards d'euros de dividendes soit 36,8% de
plus qu'en 2003. Les ténors de la Bourse, il est vrai,
ne sont pas toutes les entreprises. Mais "les entreprises
de taille plus modeste", écrivait Le Monde en mars
dernier, "ont aussi dégagé de solides bénéfices
". Et ce que ne dit surtout pas le président du Medef,
qui prétend les représenter toutes, c'est que s'il
en est qui rencontrent des difficultés, c'est aussi entre
autres raisons, mais celle-ci en est une de taille, qu'elles

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sont elles-mêmes
pressurées justement par les grands donneurs d'ordres.
C'est la chaîne même des profits record qui est ainsi
en cause.
Et les banques dans tout cela ?
Selon Les Échos, elles ont connu en 2004 au niveau européen
"un millésime exceptionnel ". Au point que le
journal économique s'inquiète. "L'utilisation
des excédents de capitaux en question", titre-t-il
en poursuivant "que faire de cette manne ? les banques ont
le choix ". Donner plus aux actionnaires ou trouver de nouveaux
terrains de rentabilité. Au point, ce qui n'est tout de
même pas banal, que des députés britanniques
( !) en sont venus à proposer la création d'une
taxe exceptionnelle sur les bénéfices des banques
qu'ils jugent excessifs.
L'augmentation des salaires dans ces conditions, ce n'est donc
pas seulement une affaire de justice. Ce serait contribuer à
remettre aussi l'économie sur ses pieds. Relancer la croissance
réelle et dégonfler une partie de ces masses financières
en quête permanente de nouveaux secteurs à rentabiliser.
Lesquels ? La santé, les services publics en Europe ? En
somme tout ce qui échappe encore au règne du capital
et de la marchandise.
"Le Medef vote oui", répète Seillière
à propos du projet constitutionnel européen. On
sait que le patron des patrons français sera dans quelques
mois celui de l'UNICE, le patronat européen. Pour les salaires
comme pour le reste, bien des Français ne sont pas de son
avis.
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Rassemblements
du 1er mai
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Troyes
10 h 30 Hôtel de Ville A lappel de la CGT, CFDT FSU,
UNSA
La manifestation partira de la mairie pour se rendre au Parc des
Expositions,lieu de la fête Black Blanc Beur
Débats, animations, restauration
Romilly
s Seine
Rassemblement à 10 h 30 Bourse du Travail Rue de la Boule
dOr. ?
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.....LA ROSE ET LE RÉSÉDA
La mort d'un pape et son remplacement ont donné lieu à
une grande fête médiatique dont je ne suis pas encore
remis. Je respecte profondément les croyances, croyez-le
bien. J'y ai intérêt d'ailleurs car, si j'en crois
les médias, il y a sur terre des foules compactes de croyants
dans toutes les religions qui ne me laissent pas beaucoup de place
pour faire respirer mon agnosticisme. Mon incrédulité
n'a plus qu'à bien se tenir, moi qui suis sceptique jusqu'à
la moelle et toujours prêt à ramener ma science quand
on me montre une apparition ou un miracle.
Peut-être veut-on me mettre dans un bain de religiosité
pour compenser les discordes et les inégalités sociales
de par le monde. Le tissu collectif s'affaiblit avec la montée
de la mondialisation. Va-t-on le recoudre dans le tissu de la foi
?
Le dimanche matin d'antenne 2 était consacré à
la religion créée par Bouddha- l'Eveillé, né
en 560 av. J.C. Le grand prêtre de service disait en termes
familiers et presque scientifiques pourquoi il fallait unir toutes
les personnes de bonne volonté, les tenir à l'écart
des extrémistes de tout poil, Mao Zetong compris. Moïse,
Jésus puis Mahomet, créèrent aussi de grandes
religions qui disent aujourd'hui, l'cuménisme en bandoulière,
qu'il faut s'aimer les uns les autres à l'abri des ultras
et des jusqu'aux-boutistes. Il y a là une exaltation de la
douceur consensuelle et du bien-penser qui doit même laisser
sur leur faim quelques croyants engagés dans le social.
Dans les fumées des coups d'encensoirs, on ne voit plus les
non-croyants, citoyens cependant, et même démocrates
jusqu'au culte. Je crois qu'ils sont nombreux. Ils ne veulent pas
bâtir une église, mais un monde où "celui
qui croyait au ciel, celui qui n'y croyait pas " se donneraient
la main et construiraient une société juste et fraternelle.
Malicette.
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Nos
peines
Disparition de Roger Lange
Décès de Georges Rancher
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Cest avec tristesse que
nous apprenons la disparition de Roger Lange, fidèle lecteur
de notre journal. A Yvonne, son épouse et à toute sa
famille, la Dépêche de lAube adresse ses très
sincères condoléances. |
Nous apprenons également
avec peine le décès de notre camarade Georges Rancher
qui fut trésorier de la section de Troyes du PCF. Nous adressons
à sa famille nos fraternelles condoléances |
Communiqué
de lUnion locale CGT
de Romilly S/Seine
Pour une autre Europe.....
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Les salariés de toute lUnion européenne et
partout dans le monde seront mobilisés ce 1er mai pour
réclamer plus de justice sociale. Les dirigeants dentreprises
du monde entier nont quune obsession, le taux de profit,
que cela soit au niveau mondial ou européen ou national,
la logique du marché est toujours aussi implacable. Destructions
demploi, délocalisations, chantage à lemploi
sont monnaie courante. Cest pour cela que la CGT rejette
le traité constitutionnel européen. Et pour cause.
Au niveau local, nous avons pu le constater, UPA, Jacquemard,
Sorotex, sont les victimes de la mise en concurrence des salariés,
la commission européenne comme le gouvernement français
na rien entrepris

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pour arrêter ce jeu
de massacre. Un exemple pour illus-trer, la commission européenne
nest encore quau constat et à lanalyse
sur le textile, pendant ce temps les plans sociaux continuent.
Les services publics sont de plus en plus déréglementés
sans aucun bénéfice pour les emplois et le service
rendu. Ceci nous le rejetons.
Le taux de chômage, la pauvreté, la précarité,
les bas salaires ne cessent de progresser et les bénéfices
augmentent sans aucune mesure.
Nous appelons les salariés de notre bassin demploi
à venir nombreux le 1er mai à la Bourse du Travail
de Romilly-sur-Seine se rassembler à 10h30 pour obtenir
par la lutte un monde plus juste et solidaire
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Mardi 10 mai 2005 19 h à lUTT
Conférence : Quel avenir pour lEurope politique
? avec Robert Bret
sénateur communiste des Bouches-du-Rhône, membre de
la commission des affaires étrangères, secrétaire
de la délégation parlementaire pour lUnion européenne
et Laurent WAUQUIEZ Député UMP de la Haute-Loire,
membre de la commission des affaires culturelles
Animé par Lionel Taccoen ancien président du comité
consultatif de lenergie auprès de la Commission européenne
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Mardi 24 mai 2005 / 18h30 Bourse du Travail à
Troyes
Grand meeting de rassemblement de la gauche pour la victoire
du Non et de lEurope sociale avec la participation de dirigeants
nationaux
du PCF : Dominique Grandor, membre exclusif national
du MRC : Patrick Trannoy collaborateur de Georges Sarre, premier secrétaire
du MRC dAttac : Bernard Tepper, membre du conseil scientifique
de lassociation et dun dirigeant national du PS |
Vendredi
13 mai 2005 / 18h30 Théâtre de Champagne
La constitution européenne : Oui ou Non ?
François Baroin UMP, député-maire de Troyes,
vice-président de lassemblée nationale
Jean-Luc Mélenchon PS, sénateur de lEssonne
Débat animé par Jean-Michel Aphatie, chroniqueur politique
sur RTL.. |
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Mon
Appel pour le NON
Joë Triché
Le «Oui» ferme la porte, le «Non» la maintien
ouverte
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Lobjectif de la constitution Giscard est de rendre irréversible
lultra libéralisme et dinterdire à chaque
peuple de pouvoir changer la politique dans son pays.
En effet, une fois adopté, il ne sera plus possible de
le modifier sans laccord simultané des vingt pays
qui composent lunion européenne. Par exemple, en
France en 2007, si la droite est battue aux élections présidentielles
et législatives, ce que, avec beaucoup dautres je
souhaite, comment fera-t-on pour mettre en oeuvre une véritable
politique de gauche avec une constitution qui fait de lultra
libéralisme la règle commune et obligatoire de tous
les Etats ?
Cest en cela que le «Oui» ferme la porte et
pour longtemps à toute perspective de changement en France
et en Europe.
Par contre avec la victoire du «Non» elle reste ouverte,
plus de traité Giscard qui va si bien au patron du MEDEF.
Ainsi ce «Non» majoritaire porteur dexigences

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nouvelles pour lemploi,
pour lEurope sociale, pour la coopération au lieu
de la compétition à tout va, ne pourra pas être
ignoré par les dirigeants des Etats, surtout si cest
la France qui est le premier pays à dire «Non».
Il faudra donc bien renégocier selon les exigences sorties
des urnes. Et puis si cette exigence se trouve confortée
en 2007 à loccasion des présidentielles et
des législatives, de vrais changements deviendront possibles
en France et en Europe.
Avec le «Non» majoritaire le 29 mai, nous préservons
lavenir.
Depuis treize ans, jai trop souvent entendu : «avec
le traité de Maastricht on ne peut pas faire ceci ou cela»,
je ne voudrais pas que demain on nous dise «avec la constitution
ce que vous demandez est impossible».
Joë Triché
Conseiller général.
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Réduction
du chômage
Les promesses de Raffarin étaient du vent
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Jean-Pierre Raffarin a dû reconnaître que la baisse
du chômage de 10% promise pour lannée 2005
ne serait finalement pas au rendez-vous.
S'il prétend que le chiffre de 10% de réduction
du nombre de demandeurs d'emploi demeure son "ambition",
il invoque "le nouveau choc pétrolier " pour
décaler sa réalisation de quelques mois
Un
choix dans les termes qui ne trompe personne : "JP Raffarin
tente d'habiller son recul" commente La Tribune. Le premier
ministre se range ainsi sans le dire à l'avis de son ministre
du travail qui doutait de la possibilité de tenir cet engagement.
Les prévisions pour les mois à venir des instituts
de conjoncture ont fini de discréditer les promesses du
gouvernement. Plafonnant à 9,9% à la fin 2004, le
taux de chômage a franchi en janvier et février le
chiffre des 10% (10,1 en février) malgré une croissance
du PIB de 2,5% en 2004. Et celui-ci ne devrait pas décroître
sensiblement selon l'Insee qui s'attend à un taux de 9,9%
à la fin du semestre. L'annonce du premier ministre coïncide
aussi avec les données CVS-CJO publiés par l'Insee
qui mesurent une contraction de la production industrielle de
0,5% en février. Des chiffres qui interrogent crûment
la politique du gouvernement d'autant que dans le même temps

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Raffarin juge "raisonnable"
une hypothèse de croissance de 2 à 2,5% pour 2005.
Pour Raffarin, le gouvernement n'est pas en cause. Pourtant le
mois dernier le ministre Larcher constatait amèrement qu'il
n'y avait "pas de création d'emplois dans le secteur
marchand ". Un secteur pourtant choyé par le gouvernement
qui l'arrose d'exonérations diverses prétendument
au nom de l'emploi.
Dans son rapport annuel pour l'année 2004, la Cour des
comptes a cloué au pilori la générosité
folle de l'Etat envers les patrons, sans contrôle effectué
sur leur utilisation et leur impact sur l'emploi. 17,2 milliards
ont ainsi été alloués sous cette forme aux
employeurs sur un total de 24,5 milliards consacrés à
l'emploi, troisième poste budgétaire de l'Etat après
l'éducation et le remboursement de la dette publique. Si
l'effet est dopant sur les profits, avec des chiffres record annoncés
par les sociétés cotées au CAC 40 qui ont
engrangé le résultat historique de 57 milliards
d'euros en 2004 soit une hausse de 64% en un an, aucune étude
n'a pu confirmer leur impact supposé sur l'emploi. Pendant
ce temps, l'emploi public est soumis au régime sec. Dans
ce cadre, le "choc pétrolier" sur lequel se défausse
le premier ministre a bon dos et la priorité affichée
"à la consommation" un écran de fumée.
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